jeudi, avril 25, 2024
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    Gabon/National foot : salaires impayés, transport et hébergement miteux, la Linaf et Brice Mbika Ndjambou à l’index !

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    Semaine après semaine, les mésaventures s’enchaînent pour les footballeurs du championnat gabonais. Quand ce ne sont pas les conditions de transport ou d’hébergement qui posent problème, c’est le paiement des salaires qui coince, avec, à chacune de ces récriminations, un nom qui revient en tête de liste : la Ligue nationale de football (Linaf) présidée par Brice Mbika Ndjambou

    Depuis le début du championnat national de football 2021-2022, chaque fin de semaine réserve son lot de (mauvaises) surprises à nos joueurs. Quand ce ne sont les conditions de transport des clubs qui sont exécrables, comme ce fut le cas avec le Stade Mandji (Port-gentil) qui a dû rallier Lambaréné sur une pirogue de fortune, la semaine dernière, c’est l’hébergement des clubs qui pose problème. Le weekend dernier, l’Union sportive de Bitam en a fait l’amère expérience, elle dont les joueurs ont dû passer la nuit dans un motel miteux, lors de leur déplacement à Mouila. La promiscuité des chambres qui leur ont été octroyées était telle que l’on était plus proche des boxons qu’autre chose, pour reprendre l’expression d’un joueur du club du Nord du Gabon. 

    Toujours le weekend écoulé, plusieurs joueurs de plusieurs clubs ont manifesté pour réclamer des mois de salaires impayés. Dans plusieurs stades du pays en effet, ces footballeurs ont pris le temps de s’asseoir quelques minutes sur les pelouses, avant de débuter les matchs, en signe de contestation.

    Pour chacune de ces récriminations, un nom se dégage parmi les fautifs  :  la Ligue nationale de football (LINAF). L’entité sportive présidée par Brice Mbika Ndjambou est chargée d’assurer une partie des salaires des joueurs, mais aussi le transport, l’hébergement et la restauration des clubs. Montant encaissé pour cette mission : 3 milliards de fcfa, selon des sources concordantes. Qualité de service et d’exécution : très nulle, s’accordent à reconnaître les observateurs et les images qui circulent sur les réseaux sociaux en font foi.

    Pour preuve, l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG) présidée par Rémy Ebanega dénonçait le 4 juillet dernier le fait que « 82% des joueurs du National foot n’ont pas de salaires depuis le début du championnat », soit plus de trois mois d’impayés. Une « violation flagrante » des contrats qui grossit la dette cumulée de la LINAF auprès des joueurs à 1,5 milliard de fcfa depuis 2016, a rappelé l’ANFPG. 

    Ces manquements ont amené plusieurs observateurs du football à tirer à boulets rouges sur une Linaf qui a « trop longtemps été épargnée par les critiques », à l’inverse de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot). C’est le cas du journaliste sportif Freddy Khoula Moussavou qui, à la suite de la mésaventure de l’USB à Mouila, a dénoncé «un niveau de ridicule rarement atteint ». Non sans appeler à « jeter enfin un coup d’œil » dans les caisses de cette LINAF financée par le contribuable gabonais, mais que certains considèrent comme leur vache à lait, a-t-il laissé entendre. 

    « Quand on voit les conditions d’hébergement de l’USB à Mouila, on peut dire qu’il y a des gens à la LINAF qui ont leurs places en prison », a renchéri Edgard Nziembi Doukaga, journaliste, mais surtout, accompagnateur d’un autre club de première division.

    La LINAF était également dans le viseur du Stade Mandji, qui a justifié son voyage dans un bateau de pêche par « le non-respect des engagements » de l’instance sportive.  

    Soulignons que pour chacun de ces déboires, la LINAF a toujours tenté de se justifier. S’agissant des salaires impayés notamment, l’entité s’est fendue d’un communiqué à l’intérieur duquel elle reproche à 14 des 24 clubs du National foot de ne pas lui avoir fait parvenir les dossiers de paiement des salaires de leurs joueurs. Toute chose qui retarderait les virements de salaires. 

    Une raison qui peine à justifier tous les manquements constatés depuis le début du championnat. Car s’il est vrai que le National foot a débuté au forceps, et que comme dans toute oeuvre humaine, il peut y avoir des couacs,  il est difficile de dissocier les errements de la LINAF de l’amateurisme, voire, de la mauvaise foi, estiment en chœur les observateurs du football gabonais.

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