Entre les longues attentes avant d’être servi, le clientélisme des vigiles, des comportements malpolis, et l’absence de vestiaires, les récriminations faites au banques du Gabon sont légion. Une réalité qui contraste avec ce que proposent les mêmes banques ailleurs à travers le monde.
La semaine qui s’achève, le journaliste Uriel Abaga a partagé à sa vaste communauté Facebook le calvaire qu’il a subi dans une banque de Libreville, BGFI pour ne pas la citer, alors qu’il venait pour y toucher un chèque. Après deux heures d’attente, et au bout de plusieurs attitudes infantilisantes de la part du personnel, sans compter les changements d’agences pour des problèmes de connexion internet, il a finalement pu percevoir son dû. Mais son calvaire, loin d’être un cas isolé, correspond à la réalité de toutes les banques ou presque au Gabon. Surtout en période dite de fins de mois. Le mal est si profond que certains clients en viennent à se demander ce qu’ils ont fait pour mériter un tel traitement.
En effet, d’UGB à Bicig, en passant par Finam, BGFI et autres, le spectacle des clients amassés dans et aux abords des agences est rageant pour de nombreux observateurs. Lesquels estiment que le service peut être meilleur, si seulement ces structures en éprouvaient l’envie.
« Il suffit d’augmenter le nombre de GAB dans la ville, et d’augmenter les guichets à l’intérieur des banques, pour que ce triste spectacle n’ait plus lieu. (…) Dites-vous bien que dans des pays où les populations sont respectées, ce genre d’images n’est pas tolérables. Au contraire, ce sont les banques qui courent vers les clients, en les mettant dans les meilleures conditions possibles« , a indiqué un agent du ministère de la Fonction publique, trouvé dans une fille d’attente d’UGB Mbolo. Une agence qui, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, ne dispose pas de toilettes pour les clients qui y passent pourtant de longues moments !
« Il faut vraiment ramener les séminaires en milieu professionnel. C’est difficile de voir des agents d’une banque, et même des vigiles, se prendre pour des rois. Il y a un à UGB Charbonnages qui a fait de son poste de travail un business à part entière, en garantissant aux clients un service rapide contre de l’argent. Son succès l’est tel qu’on l’appelle le petit chef là-bas« , s’est plaint Axel-Warren Essandone, un usager.
« Je crois que dans le secteur bancaire, le Gabon n’est pas encore prêt. L’expérience client y est tellement nulle. C’est dommage« , a coupé pour sa part un dernier intervenant, Onoflette F.
Le chapelet de récriminations faites à nos banques est difficile à expliquer, tant les clients sont leur raison d’exister. Leur satisfaction devrait ainsi, être un combat de tous les instants. Cette maltraitance des usagers va au-delà du secteur bancaire, et s’avère comme un mal qui touche à l’ensemble du Gabon des services, à quelques exceptions près. Vivement un changement d’approche, car comme on le dit si bien, un client bien servi est le meilleur commercial qu’une structure puisse avoir.