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Gabon : les magistrats ne décolèrent pas et suspendent le service minimum

le coup de coeur

Le président du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), Germain Ella Nguema a annoncé le 8 juin dernier le durcissement de leur mouvement de grève entamé il y a 6 mois, pour revendiquer aux autorités du pays de meilleures conditions de travail et la régulation de plusieurs situations administratives. 

Pour trouver une voie de sortie à cette situation, les magistrats, de concert avec le gouvernement, via le ministre de la Justice, avaient rédigé un projet de loi visant à doter les  magistrats d’un statut. Le texte qui devrait permettre aux magistrats gabonais de s’arrimer aux standards internationaux de cette profession devrait donc suivre son évolution normale par le circuit d’adoption. 

Après le quitus du Conseil d’État et son adoption en Conseil des ministres, il ne restait que son vote par les parlementaires. Mais celui-ci a, selon le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), mis 5 mois alors que plusieurs textes honoraient cette étape dans des délais records.

Le problème est que durant ce temps, ce dernier aurait été modifié par le secrétaire général du gouvernement avant d’être présenté et validé par les députés. Ce qui a suscité la colère des magistrats qui ont de facto annoncé la suspension du service minimum jusqu’ici assurée pour traiter certaines affaires en cours et ainsi durcir le mouvement de grève.

« Le texte soumis à l’Assemblée nationale dans la précipitation relève ni plus ni moins que d’une provocation de notre corporation », a indiqué le président du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), Germain Ella Nguema devant la presse. Dans le même élan, les magistrats ont annoncé des poursuites judiciaires à l’encontre du secrétaire général du gouvernement.

« À ce titre, nous déposerons ce jour une plainte avec  constitution de partie civile devant le juge d’instruction contre monsieur Jonas Prosper Lola Mvou en sa qualité de secrétaire générale du gouvernement et autres pour faux, afin de tirer au clair la situation rocambolesque qu’il a créée en manipulant grossièrement le projet de loi qui devait mettre un terme à certains dysfonctionnements dans le milieu judiciaire », a annoncé le syndicat des magistrats.

Le Synamag déduit donc que pour le gouvernement, le pays peut fonctionner sans la justice. «Cette posture est d’une gravité extrême pour un pays qui se proclame pays de droit», a déclaré Germain Ella Nguema qui n’a pas manqué de fustiger le fait que dans le pays, des organismes sans aucun impact dans la cohésion sociale sont créés et dotés de moyens financiers colossaux.  

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