vendredi, avril 19, 2024
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    Gabon : Ossouka Raponda appelle de ses voeux «Ali Bongo à se présenter en 2023»

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    Du ministère du Budget dont elle a hérité dans le gouvernement Ndong Sima (2012-2014), à la mairie de Libreville en passant par le ministère de la Défense qu’elle a dirigée dès février 2019 avant de prendre les rênes d’un gouvernement jugé inaudible, imperceptible et inefficace (si l’on se réfère à l’avis des experts, dont le cabinet Deloitte ou le FMI), Rose Christiane Ossouka Raponda est ce qu’on peut appeler une « fidèle parmis les fidèles » d’Ali Bongo Ondimba. Preuve de ce dévouement acharné, l’actuel locataire de l’immeuble du 2 décembre vient d’appeler de ses vœux, au détour d’une interview chez nos confrères de Jeune Afrique, « Ali Bongo à se présenter à l’élection présidentielle de 2023 ». 

    Malgré l’échec de ses politiques d’urbanisations, d’habitats et économiques (avec une dette multipliée par 7 en moins de 15 ans), le président de la République Ali Bongo Ondimba est appelé par ses partisans à briguer un nouveau mandat. Ces derniers mettent en avant la réussite partielle de la couverture d’assurance maladie qui demeure l’un de ses rares points forts en quasiment deux mandats. Parmi ceux-ci, Rose Christiane Ossouka Raponda, « fidèle parmi les fidèles » et actuel Premier ministre, d’un gouvernement à la ramasse selon de nombreux observateurs. 

    Au détour d’une longue interview chez nos confrères de Jeune Afrique, dans laquelle elle a évoqué tous les sujets d’actualité, l’ancienne Maire de Libreville, qui laissera une ardoise de 17 milliards d’impayés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) au terme de son passage, a donc plaidé pour que l’actuel président de la République, bien que « diminué », « se présente pour un nouveau mandat ». Mettant en avant des arguments allant « d’une opposition sclérosée, qui peine à se renouveler et à incarner une alternative crédible » à une « révolution » supposée dans le système scolaire, Ossouka s’est donc muée en défenseur de « son candidat ». 

    Évoquant tour à tour une « accélération de la transformation post-pétrole (…) Un pays qui diversifie sa structure économique et fait de l’économie verte le moteur du changement avec la commercialisation de 187 millions de crédits carbone sur la période 2010-2018 qui constitue à cet égard un véritable tournant », Ossouka Raponda s’est montrée pour le moins dithyrambique à l’égard de son chef, celui-là même qui selon les observateurs de la vie politique gabonaise, a creusé le déficit global à travers une dette devenue abyssale en près de deux mandats. 

    Entre missive à l’endroit d’une « opposition sclérosée qui peine à se renouveler », refus de constater l’échec en matière d’infrastructures et de développement inclusif avec des populations de plus en plus paupérisées, refus de constater les difficultés actuelles d’accès à des soins de santé de base efficaces, la cheffe du gouvernement a donc une nouvelle fois regardé ailleurs ou du moins, dans une seule direction. 

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