Toujours aussi faramineuses, les dépenses de fonctionnement de l’Etat gabonais ont une nouvelle fois crevé le plafond au premier trimestre 2022. Comme le souligne le ministère de l’Economie et de la Relance dans un récent rapport, hors paiement des intérêts de la dette publique, les dépenses primaires avec en point d’orgue les dépenses de fonctionnement, ont atteint un peu plus de 300 milliards de fcfa avec une mention spéciale pour les dépenses de personnel qui ont été effectuées à hauteur de 170,4 milliards de fcfa. Soit un taux d’exécution de 24,9%, par rapport aux prévisions de la loi de finances (LFI).
En dépit de la nécessité d’optimiser les dépenses budgétaires en mettant notamment l’accent sur les dépenses d’investissements prioritaires, le gouvernement semble privilégier toujours un peu plus les dépenses liées à son fonctionnement. Ainsi, salaires, traitements et primes diverses, ont été effectués à hauteur de 170,4 milliards de fcfa, soit un taux d’exécution de 24,9% de la dotation de la LFI. Un montant en hausse de 0,4% lié notamment au renforcement de la solde permanente (+2,2%) à 160,0 milliards de fcfa.
Outre ses dépenses liées à une masse salariale qui constitue un véritable goulot d’étranglement pour les finances publiques, les dépenses de biens et services ont été réalisées pour un montant de 17,1 milliards de fcfa, soit un taux d’exécution de 6,0%. Dans le même ordre des choses, les dépenses réalisées au titre des transferts et subventions ont représenté 72,3 milliards de fcfa. Soit un taux d’accomplissement de 37,5% de l’autorisation budgétaire. Elles ont augmenté de 81,0% en glissement annuel.
Amplifiant un peu plus les dépenses de fonctionnement qui devaient pourtant être revues à la baisse compte tenu d’un contexte économique délicat, ces dépenses de fonctionnement ont finalement augmenté de 0,4% à 300,1 milliards de fcfa soit près de 2,3 millions de fcfa dépensés à la minute. En comparaison au premier trimestre 2021, elles se sont renforcées de 17,3% du fait de l’accroissement de toutes les composantes. A noter que sur la période sous revue, les dépenses d’investissement ont été exécutées à hauteur de 7,9 milliards de fcfa, en recul de 57,1%.