Gabon: Sgepp, Sogara, ces entités incapables d’assurer l’approvisionnement en carburant

Censée pour l’une, assurer le stockage des hydrocarbures liquides et du gaz butane destinés au marché national pour les sociétés de distribution de produits pétroliers implantées en République Gabonaise, et pour l’autre, le traitement d’une infime partie du brut produit par les opérateurs installés dans le pays, la Société Gabonaise d’Entreposage de Produits Pétroliers (Sgepp) et la Société gabonaise de raffinage (Sogara) sont aujourd’hui à la peine dans leurs domaines respectifs. En dépit de leur importance capitale dans le soutien des secteurs clés de notre économie, ces deux entités semblent pâtir d’une crise de gestion et de gouvernance. Explications. 

Lorsqu’en 1964, le Gabon, le Cameroun, le Tchad, la Centrafrique et la République du Congo, créent la Société Equatoriale de Raffinage (SER) qui deviendra par la suite la Société gabonaise de raffinage (Sogara), l’idée est simple: disposer d’un outil capable de raffiner une partie du brut produit par les opérateurs-producteurs afin de ravitailler le marché domestique. Excellente d’un point de vue stratégique et économique puisque permettant de réduire drastiquement les coûts d’approvisionnement, cette entreprise aura su prospérer plusieurs décennies malgré le retrait des autres pays fondateurs. 

Néanmoins, entre crise de gouvernance, politisation de la structure et absence d’investissements, l’entité qui au cours des cinq dernières années a vu passer plus de directeurs généraux qu’en cinquante ans, a, au fil des ans, failli dans sa mission. En effet, entre opacité dans les « accords de partage de la production, manque de transparence des déclarations de recettes pétrolières, absence de stratégie », la société est peu à peu entrée dans le rang, jusqu’à son incapacité à traiter le brut nécessaire au tout petit marché domestique dont elle avait jadis, la charge. Maintenu sous assistance par de « généreuses subventions publiques malgré le caractère déficitaire » comme l’a souligné le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport publié il y a moins d’un an, l’entité est donc aujourd’hui à l’agonie. 

De son côté, la Société Gabonaise d’Entreposage de Produits Pétroliers (Sgepp), créée en 1967 sous l’appellation «SGE» (Société Gabonaise d’Entreposage) par l’Union des marketeurs Total, Elf, Shell, Mobil et l’État gabonais, devait assurer le stockage des hydrocarbures liquides et du gaz butane destinés au marché national pour les sociétés de distribution de produits pétroliers implantées en République Gabonaise. Rien de bien difficile à priori, tant que la Sogara réalisait sa mission. Mais, faute de cohérence dans la gestion et la gouvernance d’un secteur pétrolier en déliquescence, l’Exécutif aura également mis à mal cette entreprise dirigée à ce jour par Félix Andy Makindey-Nze Nguema. 

Incapable de disposer de stocks suffisants pour le marché domestique, incapapble d’assurer le suivi des stocks afin d’éviter une quelconque pénurie comme ce fut le cas ces derniers jours, incapable de moderniser son outil productif en créant par exemple de nouveaux dépôts pouvant faciliter la vie des usagers, la SGEPP au même titre que la Sogara est à la peine. Se contentant d’un rôle mineur dans l’écosystème pétrolier, l’entreprise qui elle aussi bénéficie de gracieuses subventions et dont on ignore les résultats financiers, peine donc elle aussi, à améliorer la vie des populations. Ces populations qui étaient pourtant à l’origine de sa création. 

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Censée pour l’une, assurer le stockage des hydrocarbures liquides et du gaz butane destinés au marché national pour les sociétés de distribution de produits pétroliers implantées en République Gabonaise, et pour l’autre, le traitement d’une infime partie du brut produit par les opérateurs installés dans le pays, la Société Gabonaise d’Entreposage de Produits Pétroliers (Sgepp) et la Société gabonaise de raffinage (Sogara) sont aujourd’hui à la peine dans leurs domaines respectifs. En dépit de leur importance capitale dans le soutien des secteurs clés de notre économie, ces deux entités semblent pâtir d’une crise de gestion et de gouvernance. Explications. 

Lorsqu’en 1964, le Gabon, le Cameroun, le Tchad, la Centrafrique et la République du Congo, créent la Société Equatoriale de Raffinage (SER) qui deviendra par la suite la Société gabonaise de raffinage (Sogara), l’idée est simple: disposer d’un outil capable de raffiner une partie du brut produit par les opérateurs-producteurs afin de ravitailler le marché domestique. Excellente d’un point de vue stratégique et économique puisque permettant de réduire drastiquement les coûts d’approvisionnement, cette entreprise aura su prospérer plusieurs décennies malgré le retrait des autres pays fondateurs. 

Néanmoins, entre crise de gouvernance, politisation de la structure et absence d’investissements, l’entité qui au cours des cinq dernières années a vu passer plus de directeurs généraux qu’en cinquante ans, a, au fil des ans, failli dans sa mission. En effet, entre opacité dans les « accords de partage de la production, manque de transparence des déclarations de recettes pétrolières, absence de stratégie », la société est peu à peu entrée dans le rang, jusqu’à son incapacité à traiter le brut nécessaire au tout petit marché domestique dont elle avait jadis, la charge. Maintenu sous assistance par de « généreuses subventions publiques malgré le caractère déficitaire » comme l’a souligné le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport publié il y a moins d’un an, l’entité est donc aujourd’hui à l’agonie. 

De son côté, la Société Gabonaise d’Entreposage de Produits Pétroliers (Sgepp), créée en 1967 sous l’appellation «SGE» (Société Gabonaise d’Entreposage) par l’Union des marketeurs Total, Elf, Shell, Mobil et l’État gabonais, devait assurer le stockage des hydrocarbures liquides et du gaz butane destinés au marché national pour les sociétés de distribution de produits pétroliers implantées en République Gabonaise. Rien de bien difficile à priori, tant que la Sogara réalisait sa mission. Mais, faute de cohérence dans la gestion et la gouvernance d’un secteur pétrolier en déliquescence, l’Exécutif aura également mis à mal cette entreprise dirigée à ce jour par Félix Andy Makindey-Nze Nguema. 

Incapable de disposer de stocks suffisants pour le marché domestique, incapapble d’assurer le suivi des stocks afin d’éviter une quelconque pénurie comme ce fut le cas ces derniers jours, incapable de moderniser son outil productif en créant par exemple de nouveaux dépôts pouvant faciliter la vie des usagers, la SGEPP au même titre que la Sogara est à la peine. Se contentant d’un rôle mineur dans l’écosystème pétrolier, l’entreprise qui elle aussi bénéficie de gracieuses subventions et dont on ignore les résultats financiers, peine donc elle aussi, à améliorer la vie des populations. Ces populations qui étaient pourtant à l’origine de sa création. 

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