Pratique relevant plus de la corruption qu’autre chose, la rétention des documents d’accouchement pour impayés dans les formations sanitaires publiques a été dénoncée par le ministre de la Santé. Lequel rappelle que l’accouchement est gratuit dans les structures publiques du Gabon.
À travers un communiqué publié ce mercredi 13 septembre, le ministre de la Santé, Dr Guy-Patrick Obiang Ndong, s’est insurgé contre les structures sanitaires publiques qui persistent à séquestrer les certificats d’accouchement des nouveaux-nés, au motif du non-paiement des frais d’accouchement. Empêchant ainsi aux parents d’établir des actes de naissance à leurs enfants.
Une déviation aux yeux du membre du gouvernement, qui a rappelé que « dans le cadre de la politique sociale du président de la République, le décret n°111/PR/MS du 26 mars 2018 consacre le principe de la gratuité des accouchements dans les structures sanitaires publiques et donnent lieu à l’établissement d’une attestation ou d’un certificat d’accouchement ».
Par conséquent, a martelé Dr Obiang Ndong, « la délivrance d’une attestation ou d’un certificat d’accouchement doit se faire sans délai et être soumise à aucune condition« . Vivement que ce message soit entendu par les responsables des structures sanitaires publiques. Car cette manière de procéder, alors même que ces hôpitaux disposent d’un personnel payé par l’État, en plus de bénéficier des subventions, tient plus de la corruption qu’autre chose. Pis, au lieu même que ces fonds extorqués galvanisent leur dévotion à soigner, l’on constate, pour le déplorer, la propension de nos praticiens à s’éloigner chaque jour un peu plus du serment d’Hypoocrate.