Poursuivant sa lutte pour les droits des travailleurs, la Machette syndicale des travailleurs gabonais vaillants (MSTGV) était ce mardi matin au siège du Parti démocratique gabonais (PDG) pour demander le soutien du parti au pouvoir dans la régularisation des situations administratives et financières des agents de l’État. Une étape précédée, quelques minutes plus tôt, par un sit-in devant le Centre hospitalier universitaire Jeanne Ebori.
Ils avaient promis se rendre partout où nécessaire, pour rentrer dans leurs droits. Ce mardi 19 juillet 2022, la Machette syndicale des travailleurs gabonais vaillants (MSTGV) conduite par Pierre Mintsa a tenu parole. Après le Centre hospitalier universitaire Jeanne Ebori où ces syndicalistes ont marqué un arrêt, ils se sont rendus au siège du Parti démocratique gabonais (PDG) au quartier Louis, à Libreville, pour faire entendre leurs revendications.
Visiblement conscients du poids du parti au pouvoir dans la gestion du Gabon, le MSTGV est venu réclamer son « soutien » pour la régularisation des situations administratives de ses adhérents, pour l’arrimage et la valorisation des pensions retraites, le paiement des IST, l’attribution des postes budgétaires et matricules solde, et pour les avancements et reclassements. Autant de maux qui constituent leur chapelet de revendications, et qui peinent à être résolus depuis plusieurs années, en dépit des fronts sociaux menées ici et là.
Une démarche assez curieuse de la part du syndicat, quand l’on sait que le PDG n’est pas un exemple en matière de cotisations sociales. Ce n’est pas la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) qui dira le contraire. Qui plus est, les dirigeants impuissants face à la situation de ces compatriotes sont eux-mêmes membres de ce parti présidé par le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba lui-même.
Pour rappel, le MSTGV est constitué de retraités civils et militaires, de fonctionnaires lésés, de postulants à la Fonction publique, de sortants écoles et de personnes en situation de recrutements directs. Le 18 juin écoulé, lors de leur dernier sit-in devant la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’État (CPPF), le MSTGV rappelait ce qui suit à propos du supplice que vivent les retraités du Gabon. « Depuis 2015 et l’adoption du nouveau système de rémunération (NSR), plusieurs retraités du secteur public perçoivent une pré-retraite alors que pendant toute leur carrière ils ont cotisé pour avoir une retraite digne. Pire, nombreux d’entre eux meurent faute de moyens pour se soigner sans que cela n’émeuve le gouvernement qui refuse, à ce jour, de trouver une solution définitive au problème », indiquait Pierre Mintsa.
Vivement que ces fronts sociaux qui s’accentuent à quelques mois des élections générales au Gabon trouvent un écho favorable auprès des pouvoirs publics. Surtout qu’il est question, pour ces travailleurs, de rentrer en possession de ce qui leur revient de droit.