jeudi, avril 25, 2024
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    Le Billet sarcastique : les voiries urbaines ou la débâcle, le grand dilemme de la présidentielle 2023 à Oyem

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    Dans un billet quasi-quotidien, Serge Abslow analyse avec beaucoup de sarcasme les faits de société et les évènements qui chamboulent la vie du Gabonais dans son pays. Dans le billet du jour, notre chroniqueur adresse un plaidoyer, qui est une complainte, au président de la République Ali Bongo Ondimba. Un plaidoyer sur la ville d’Oyem à quelques mois de la présidentielle 2023. Lecture en dix points.

    1. À son excellence, Monsieur le Président de la République, chef de l’Etat, j’adresse ce plaidoyer qui est une complainte. A moins d’un an des futures échéances électorales dont la présidentielle sera le point d’ogre, les carottes paraissent déjà cuites à Oyem. Personne de bien lucide ne peut présager du contraire, le PDG et son candidat vont connaître une déroute encore plus grande que les précédentes. Parce qu’ils l’auront bien cherché et bien mérité.

    2. En effet, Monsieur le Président, si vos camarades vous disent autre chose, ils vous mentent et vous trahissent par la même occasion. Ils ne sont donc pas dignes de votre confiance pour aborder ces joutes à venir. Je vous le dis et tous les natifs de la ville d’Oyem peuvent en convenir, les Oyémois sont écœurés, dégoûtés et traumatisés par le visage actuel de leur ville. Si rien n’est fait, en dépit des chants des sirènes, ils vont vous le faire payer cash.

    3. Ceux qui vous font parvenir un autre son de cloche en promettant un autre résultat que cette débâcle programmée, ne sont pas sérieux, ils sont odieux et même séditieux. Vos ministres, vos députés, vos sénateurs, vos maires, vos conseillers municipaux et départementaux, vos membres du bureau politique et du Conseil national, vos militants et tous ceux qui fabriquent ce grand mensonge, sont les premiers ennemis qu’il faut craindre.

    4. Pour cause, ils s’attachent depuis à pratiquer une politique au rabais et qui n’apporte aucune solution concrète et durable aux préoccupations des populations d’Oyem. Ils sont dans l’enfumage et le saupoudrage systématique, à un tel point que les Oyémois révoltés promettent de vous faire payer le triste sort qu’ils subissent par la faute de tels politiciens complètement à l’ouest de leurs fortes et légitimes attentes.

    4. Sept longues années passées à bluffer et à briller par un déficit chronique d’initiatives véritablement porteuses et profitables à leurs administrés. Seules les causeries, les meetings, les réunions, les dons de babioles.. et toutes sortes d’activités bidons où ils vont blablater pour paraître importants, constituent leur seul bilan politique. Ils ont passé 7 années à glander plutôt qu’à travailler à rendre votre politique visible et crédible sur le terrain.

    5. Et voilà qu’aujourd’hui, ils s’excitent et gigotent comme des puces, pour tenter d’apparaître comme des hommes providentiels. Mais leur détachement aux attentes des populations est hélas déjà consacré et définitivement acté. Fort de leur débâcle annoncée, ces abonnés à la cosmétique multiplient les artifices pour faire croire en l’existence d’une dynamique pouvant permettre d’inverser la tendance.

    6. Ne les croyez surtout pas, Monsieur le Président! Ils ne vous seront utiles qu’à dilapider un peu plus de votre argent. Ils ne peuvent faire en quelques mois ce qu’ils n’ont pas su faire en 7 ans. Leur gesticulation est une énergie du désespoir car le temps de la récolte est arrivé. Parce qu’ils ont semé du vent, ils récolteront la tempête. Aucun d’entre eux ne pourra soutenir le regard des Oyémois. Ils le savent même s’ils prétextent le contraire.

    7. Pour preuve, est-il sérieux, Monsieur le Président, qu’après avoir été il y a un mois à Oyem dans le cadre du parti, sans y avoir évoqué la question essentielle des voiries urbaines, ces politiciens inutiles y repartent avec le projet fumeux du Marathon d’Oyem ? Un vrai foutage de gueule qui n’aura pour effet que de vous faire détester davantage. Parce qu’organiser un marathon dans une ville renversée relève du cynisme pathologique.

    8. Ils s’en  servent déjà pour leur marketing personnel, pendant que les Oyémois, ahuris, se demandent sur quelle route courront ces pauvres athlètes, puisqu’il n’y a plus dans leur ville, le moindre mètre de bitume qui ne soit fracassé. Quel est le sens et l’importance de ce marathon inopportun ? A moins que le projet ne consiste à envoyer ces pauvres gosses se fracasser les chevilles dans les rues défoncées d’Akoakam, d’Adjougou et de Tougoutougou

    9. Excellence, mettez un terme à ces foutaises orchestrées par des gens mal inspirés. Certains actes sonnent comme une provocation de trop et ce marathon en est un. Il n’apportera rien de positif, ni aux coureurs, ni aux Oyémois, ni aux organisateurs. Au contraire, il ridiculisera une ville déja sinistrée en exacerbant le sentiment des Oyémois et des Gabonais d’être méprisés. Un marathon consiste à vendre une ville et non à la ridiculiser. J’appelle au boycott de ce triste évènement. 

    10. Monsieur le Président, vos amis ont réussi à vous faire détester des Oyemois parce qu’ils travaillent sans relâche à ne pas vous faire aimer. Aucune de leurs lubies ne permettra de regagner le cœur des Oyémois. Le seul projet qui vous épargnera la débâcle en 2023, est la réfection sans condition des voiries urbaines d’Oyem, pour que cette ville retrouve son lustre d’antan. C’est le seul prix à payer pour regagner le cœur des Oyémois. Sinon, vous prendrez une mémorable gamelle.

    Sarcastiquement vôtre !

    Serge Abslow, chroniqueur 

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