C’est ainsi que la plupart des observateurs s’accordent à qualifier l’adhésion du Gabon à cette organisation internationale forte de 56 pays, et chapeautée par le Royaume-Uni.
Le 25 juin dernier, les autorités gabonaises marquaient un grand coup diplomatique en faisant accepter le pays au sein du Commonwealth, cette organisation de 56 pays ayant l’anglais en partage. Ancienne colonie française, le Gabon à travers cette adhésion, gagne par la diversification de ses partenariats, et par des opportunités qui ne manqueront pas d’en découler pour le gouvernement comme pour la population, s’accordent à reconnaître les observateurs. En tête de ceux-ci, le chef de l’État Ali Bongo Ondimba qui a estimé que cet aboutissement présage d’« un avenir meilleur».
« Sur le plan économique, notre pays est mieux placé pour attirer des investisseurs internationaux dans des secteurs toujours plus diversifiés. L’anglais est la langue la plus parlée dans le monde. Elle est la langue des affaires. Pour nous Gabonais, l’adhésion au Commonwealth signifie à terme plus d’emplois créés, plus de richesses distribuées (…)L’adhésion au Commonwealth est également bénéfique sur le plan culturel. Demain, nos étudiants auront plus facilement accès aux meilleures universités, dont nombre sont anglophones. Ils auront accès aux savoirs les plus innovants dont beaucoup sont en langue anglaise », a détaillé le chef de l’État.
Ce qui a fait dire à Jonathan Ntoutoume Ngome, ancien ministre, géopoliticien et géostratège, que le Gabon peut s’attendre à d’importants bénéfices « à moyen et long termes ».
Poursuivant dans le même élan des opportunités offertes par le Commonwealth, l’Agence gabonaise de presse analysait la situation ainsi qu’il suit :
« Il faut faut savoir que les citoyens des 56 pays ne se considèrent pas comme étrangers les uns aux autres, de ce fait et sur le plan diplomatique, les Etats membres ne s’envoient pas d’ambassadeurs mais des «hauts-commissaires» — qui représentent le gouvernement et non pas le chef d’Etat.
De la même manière, si un citoyen du Commonwealth se trouve dans un pays où il n’a pas de représentation diplomatique, il peut s’adresser à l’assistance consulaire britannique, s’il y en a une.
L’organisation offre aussi une tribune intéressante aux gouvernements des membres les moins riches pour négocier des accords bilatéraux avec des pays plus développés.
(…) Par ailleurs, le Commonwealth joue un rôle important pour le progrès social et économique de ses membres », via des standards démocratiques et de droits humains élevés.
Un dernier point sur lequel les autorités gabonaises se sont régulièrement fait attaquer. Beaucoup doutant de leurs capacités à répondre à ces critères démocratiques. Mais là encore, Ali Bongo a rappelé lors de son discours de ce mardi 28 juin que la réalité est toute autre.
« L’adhésion du Gabon au Commonwealth est une reconnaissance que notre pays, quoique disent les mauvaises langues, est un pays qui progresse dans la bonne direction (…) Si le Gabon n’avait pas été au niveau, comme certains l’ont prétendu, jamais il n’aurait été admis au sein de cette prestigieuse organisation », a-t-il coupé court.
Vivement que les efforts d’amélioration du Gabon s’accentuent à tous les niveaux, maintenant qu’il appartient désormais au Commonwealth, en plus de la Francophonie.