jeudi, mars 28, 2024
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    Pétrole : Cap Lopez, un terminal symbole de la vetusté et de la dégradation du secteur pétrolier gabonais

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    Survenu le 28 avril dernier, l’incident sur l’historique terminal pétrolier “Cap Lopez” situé à 17 km de Port-Gentil a rappelé aussi bien le niveau de risques que comporte la gestion quotidienne de ce type d’installations que la nécessité de les moderniser. Et pour cause, entre dégâts environnementaux et humains, cette « fuite » bien que « sous contrôle » comme l’a souligné le directeur général des hydrocarbures (DGH), interpelle quant à la capacité d’entretien des installations pétrolières par les opérateurs. 

    Situé à la pointe de l’île Mandji dans le delta de l’Ogooué et fonctionnel depuis plus de 60 ans, le terminal pétrolier Cap Lopez a été placé bien malgré lui sous le feu des projecteurs ces derniers jours. Du fait d’un incident aux conséquences désastreuses aussi bien sur le plan économique, comme en témoigne la baisse de la production annoncée ces derniers jours par Maurel & Prom, que sur le plan environnemental comme s’en inquiète le Réseau des Organisations Libres de la Société Civile du Gabon (ROLBG) présidé par Georges Mpaga, cette installation «historique » a cristallisé une situation caractéristique du secteur pétrolier gabonais.

    En dépit du statut de huitième producteur de pétrole du continent avec près de 200 000 barils/jours, de ses nombreux opérateurs pétroliers et donc de la manne financière qui en résulte, le Gabon peine à disposer d’installations pétrolières de qualité. Ainsi, qu’il s’agisse de l’extraction, de la production ou même du raffinage avec la Société gabonaise de raffinage (Sogara), le pays reste en marge de ce qu’il y a de mieux dans le monde en termes d’infrastructures pétrolières. Une situation à peine compréhensible, quand on sait que depuis une grosse dizaine d’années, les recherches pétrolières au large des côtes gabonaises s’intensifient. 

    Symbole d’un secteur pétrolier entre grandeur et décadence et qui peine à se renouveler, cette explosion qui freine l’exportation du pétrole vers le marché international, devrait donc interpeller les autorités quant à la nécessité de revoir leur stratégie de gestion d’installations. Des installations entre vétusté et dégradation, qui pourraient à moyen terme, générer des dégâts bien plus importants que ceux minimisés par Perenco ces derniers jours. Pour rappel, selon Adrien Broche, directeur général de Perenco Gabon qui opère sur ce terminal et cité par nos confrères de RFI, « les volumes issus du bac du stockage R17 ont été contenus dans les bacs de rétention prévus à cet effet. Ces bacs de rétention sont des organes de sécurité, prévus en cas d’incident sur des bacs de stockage, et dans ce cas-là, ils ont pleinement joué leur rôle »

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