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    Transition : l’appel du SYNAMM pour sauver la Marine marchande gabonaise

    le coup de coeur

    En cette période de transition politique au Gabon, le Syndicat national des agents de la marine marchande (SY.NA.M.) se trouve face à un gouvernement qui semble ignorer leurs requêtes répétées concernant les défis cruciaux auxquels fait face leur secteur. Ce lundi 22  d’avril, lors d’un point de presse, Servais Boungou Yolla, le secrétaire général du SYNAMM, a exprimé une frustration crescendo face à l’abandon ressenti par la  Direction générale de la marine marchande et ses personnels.

    Le syndicat, parmi les premiers à soutenir le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), constate amèrement que, neuf mois plus tard, malgré les correspondances innombrables, ces membres sont laissés pour compte. Leurs revendications sont pourtant fondamentales pour le bon fonctionnement de ce secteur stratégique, incluant une meilleure formation, l’acquisition d’équipements adaptés, ainsi que la mise en place de politiques efficientes pour résoudre les conflits de compétence. « Dans sa décision n°0134/P/CAB-PMCGT datée du 18 octobre 2023, Monsieur le Premier Ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, avait informé l’ensemble du gouvernement du retour des concours de l’École Nationale d’Administration (ENA) et de l’École de Préparation aux Carrières Administratives (EPCA). Cette décision a été prise par vous Excellence Monsieur le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, le Général Brice Clotaire Oligui Nguéma, dans le but d’insuffler un nouvel élan à l’administration publique. Ces deux établissements, qui forment et préparent les agents publics aux carrières administratives, avaient cessé d’organiser des concours en raison de l’arrêté n°390 du 20 août 2018. Cet arrêté avait non seulement suspendu les concours de l’ENA et de l’EPCA, mais avait également gelé les recrutements dans la Fonction Publique« , a déclaré Servais Boungou Yolla, secrétaire général du SYNAMM.

    Espoirs assombris

    Pourtant, une décision récente paraissait prometteuse quand le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, annonçait le retour des concours pour l’École nationale d’administration (ENA) et d’autres institutions académiques, gelés depuis 2018. Les espoirs se sont cependant assombris à l’annonce que la spécialité des Affaires maritimes ne serait pas incluse dans ces programmes renouvelés, laissant les professionnels du secteur dans un état d’incertitude et d’attente frustrante.

    “Nous avons le 06 avril dernier saisi notre Ministre pour lui présenter notre constat et surprise du fait que la Spécialité des Affaires Maritimes et Portuaires n’a pas été prise en compte dans les deux établissements pour des raisons que nous ignorons. Sachant que pour toute formation, le vœu doit être émis par la tutelle, nous nous sommes remis à lui, afin de voir avec sa collègue de la Fonction Publique comment insérer la spécialité pour les agents qui ont attendu trop longtemps”, a déclaré Servais Boungou, secrétaire général du SYNAMM. 

    La situation expose non seulement le manque de cohérence dans les politiques de transition mais aussi une certaine négligence envers des secteurs clés. Loin d’être un simple oubli, cette omission pourrait suggérer des implications plus profondes sur la volonté du gouvernement de soutenir certains domaines professionnels, malgré leur importance économique et stratégique.

    Le SYNAMM appelle à des actions concrètes

    Le SYNAMM, dans son appel aux autorités, ne demande pas seulement des réponses, mais aussi des actions concrètes : la prise en compte des formations spécialisées indispensables à l’évolution de la marine marchande et la garantie d’une meilleure allocation des ressources pour moderniser et efficacement administrer ce secteur. Ils proposent également de mettre à profit des institutions telles que l’Institut supérieur des métiers de la mer (ISMM) et l’École supérieure de la mer (ESM), l’Ecole de management du Gabon (EM Gabon-Université), pour développer des programmes adaptés à leurs besoins.

    Cet appel à l’aide du SYNAMM met en lumière la complexité des défis que rencontre le Gabon dans sa phase de transition. Il soulève des questions cruciales sur la gestion des ressources humaines dans l’administration publique et sur l’équité dans le traitement des différents secteurs gouvernementaux.

    L’issue de ce combat du SYNAMM pourrait bien servir de baromètre pour mesurer l’engagement réel du gouvernement de transition envers une gouvernance inclusive et attentive à tous les segments de sa population et de son économie.

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