dimanche, octobre 6, 2024
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    Emploi : Perenco confie plus de 42% de ses emplois aux non-nationaux

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    Leader incontesté du secteur pétrolier gabonais avec une production frôlant les 30 millions de barils à l’année et en passe de devenir le leader d’un secteur gazier à fort potentiel, Perenco Oil & Gas reste pourtant l’un des plus faibles pourvoyeurs d’emplois dans le pays. Malgré les 1141 milliards de fcfa qu’elle a engrangé grâce au sous-sol gabonais et à ses ressources en 2021 selon les chiffres officiels, elle n’embauche que 1056 personnes dont 234 “non nationaux” et 241 sous-traitants parmis lesquels 33 gabonais “contractuels”. 

    L’annonce récente de Perenco du démarrage du test de la découverte Hylia Sud Ouest, qui selon Adrien Broche son directeur général, « s’inscrit dans le cadre d’une ambitieuse campagne d’exploration récemment lancée au Gabon et qui a déjà permis de découvrir le champ offshore de Wamba fin 2021 et qui produit actuellement 1500 barils par jour », témoigne du développement accrue opéré par l’opérateur pétrolier en République gabonaise ces dernières années. 

    Leader du secteur pétrolier après le rachat de la majeure partie des actifs de Total dont l’historique terminal Cap Lopez, Perenco a un avenir radieux dans le pays, d’autant plus que d’ici les cinq prochaines années, elle devrait démarrer la production de Gaz Naturel Liquefié (GNL). Mais qu’en est-il des emplois créés dans le pays? Qu’en est-il de la volonté de cet opérateur de favoriser la création de débouchés pour des jeunes gabonais, dont plus de 40% sont aujourd’hui au chômage? 

    A bien des égards, l’entreprise que dirige Adrien Broche n’en a cure. En effet, à l’analyse des chiffres contenues notamment dans le rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) sur les industries extractives, seulement 1056 emplois ont été créés par Perenco Oil & Gas au Gabon. Parmi ces 1056 emplois dont 812 sont des emplois permanents et donc 234 sont sous-traités, plus de 42% sont confiés à des non-nationaux (234 permanents et 208 sous-traitants). 

    Emboîtant le pas à d’autres entités privés qui pratiquent les mêmes méthodes à l’image de la Compagnie Minière de l’Ogooué (Comilog), première entreprise du pays qui elle aussi externalise plus de 54% de ses emplois, Perenco grâce à son statut d’intouchable sous l’ancien régime déchu, contribue donc d’une certaine manière à la précarisation des emplois au Gabon. Avec la complicité des autorités qui récemment ont invité les jeunes au dépôt des dossiers dans l’administration publique, en guise de réponse au chômage, ce type d’entreprise bien que générant des centaines de milliards de fcfa de revenus, ne parviennent pas à offrir un avenir aux jeunes gabonais. 

    Si elles se défendent d’investir quelque peu en paiements environnementaux, en paiements sociaux volontaires ou obligatoires, mais également dans divers projets notamment dans la réhabilitation d’universités, il n’en demeure pas moins que ces étudiants issus desdites universités aspirent à avoir du travail, chose qu’il n’offre que très peu dans l’état actuel des choses. A l’heure de la transition, il serait peut-être temps de revoir en profondeur, ces Contrats d’Exploitation et de Partage de Production (CEPP), qui n’avantagent qu’une seule des deux parties. « C’est enfin notre essor vers la félicité« , veulent chanter les Gabonais pendant les années à venir.

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