Selon les experts du Centre international de recherche en économie et gestion pour le développement, la réduction de la taille du gouvernement et du personnel des institutions devrait faire économiser à l’Etat gabonais pas moins de 700 milliards de fcfa minimum, au titre de la loi des finances 2024 dont l’élaboration est imminente.
En effet, en passant de 45 membres sous le premier gouvernement Bilie-Bi-Nze à 27 membres sous la transition, et en procédant en même temps à une diminution importante du nombre de parlementaires qui est passé de 213 à 168, soit 45 postes de dépense en moins, l’exercice budgétaire 2024 devra faire engranger à l’Etat plusieurs centaines de milliards de fcfa.
Les experts indiquent que la somme pourrait même facilement grimper si l’Etat s’attèle à également réduire le train de vie de la présidence, à supprimer les fonds politiques, et bien d’autres postes de dépense particulièrement budgétivores, et qui ne se justifient pas d’un apport en termes de retour sur investissement, surtout en cette période de transition.
Dans sa tribune de près de 7 pages, le Centre international de recherche en économie et gestion pour le développement a par ailleurs exhorté les nouvelles autorités à orienter ces fortes sommes d’argent vers la résorption des problèmes du quotidien tels que l’accès à l’eau et à l’électricité, la réduction de la pauvreté, la construction des routes et bien d’autres. Chose à laquelle le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema semble avoir déjà songé.
En effet, dans une déclaration rendue public ce jeudi 12 octobre, le président de la transition a rassuré les Gabonais sur les engagements pris par le Comité pour la transition et la restauration des institutions au lendemain du coup de force salutaire qui a débarrassé le pays de la « Young Team and Co. ». « Je tiens à vous rassurer que mon gouvernement mettra tout en œuvre pour créer des opportunités d’emplois. Le chômage est une préoccupation majeure pour de nombreuses familles et nous avons décidé de lutter vigoureusement contre ce fléau. Des mesures seront prises pour encourager l’investissement dans notre pays, soutenir les entrepreneurs locaux et attirer les nouvelles entreprises« , a-t-il déclaré. Vivement que les actes se joignent à la parole dans les mois qui viennent.