Environnement des affaires : risque « élevé » d’impayés pour les entreprises du Gabon au troisième trimestre 2022

LE COFFRET

C’est ce qui ressort de la dernière édition de la cartographie des risques pays présentée par la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface). Après avoir passé « à la loupe » pas moins de 162 pays, il ressort que le Gabon fait partie de ceux dont les entreprises présentent un risque « élevé » d’impayés. Une situation en lien avec la qualité globale de l’environnement des affaires du pays. 

Après avoir indexé il y a un an et demi le Gabon sur les risques socio-politiques entraînés par un sentiment « d’inégalité » et des « frustrations socio-économiques », la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) vient d’en remettre une couche en soulignant une fois de plus la dégradation de l’environnement des affaires. A travers la dernière édition de la cartographie des risques pays, la société d’assurance crédit a souligné que les entreprises gabonaises présentaient un risque « élevé » d’impayés. 

En effet, grâce à son expertise risques pays et après avoir passé « à la loupe » pas moins de 162 nations à partir de données macroéconomiques, financières et politiques, la Coface s’est montrée inquiète quant à «  l’influence potentielle du pays sur l’engagement financier des entreprises ». Une situation qui se confirme d’ailleurs par la situation des arriérés de paiement de la dette intérieure évoqués le 21 octobre dernier autour du président de la République Ali Bongo Ondimba, par  Henri Claude Oyima président de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) et son vice-président, Christian Kerangall.

Soulignant la nécessité pour l’Etat d’honorer ses engagements vis-à-vis des entreprises, la FEG a donc insisté sur la nécessité d’apurer la dette intérieure. Chose qui devrait être faite grâce à l’emprunt obligataire par appel public à l’épargne dans la sous-région de la Cemac d’un montant de 175 milliards de fcfa, puisque le gouvernement entend « apurer les créances inférieures ou égales à 100 millions de fcfa et de payer d’ici décembre 2022, 46% du stock restant dû au début de l’année »,  comme l’a évoqué le ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Janine Roboty Mbou, en marge du lancement dudit EOG (emprunt obligataire par Appel public à l’épargne).

Révélatrice de la dégradation du climat des affaires donc, mais également de la dégradation structurelle et de l’absence de qualité de gouvernance privée du pays, ce risque « élevé » d’impayés des entreprises gabonaises, interroge sur la stratégie réelle d’un pays qui entendait pourtant se placer sur la voie de la « transformation de son économie », grâce à son Plan d’accélération de la Transformation (PAT) 2021-2023. 

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