Ce mercredi 28 septembre 2022, les internautes et autres observateurs de la vie économique du Gabon, ont assisté à ce qui s’apparentait à un coup de filet de la Direction générale de la concurrence et de la consommation (Dgcc). Dans le cadre d’une mission de contrôle de conformité de sa nouvelle mercuriale, l’organisme dirigée par Luther Abouna Yangui a semble-t-il mis la main sur un « commerçant véreux » pris en flagrant délit d’augmentation anormale du prix de l’huile de palme raffinée de marque Cuisin’Or. Un coup de filet qui ressemble bien plus à un coup de comm’, censé faire oublier la réalité à savoir : la cherté de la vie pour les ménages les plus modestes.
Deux semaines après avoir officialisé une nouvelle mercuriale aux allures de goulot d’étranglement pour les populations gabonaises les plus défavorisées, la Direction générale de la concurrence et de la consommation (Dgcc) s’est prise au jeu de l’opération de communication. Dans une scène pour le moins atypique, quand on sait la nonchalance avec laquelle ils effectuent les contrôles des prix sur les marchés, ils auraient « mis la main », ce mercredi 28 septembre 2022, sur un « commerçant véreux » pris en flagrant délit d’augmentation anormale du prix de l’huile de palme raffinée de marque Cuisin’Or.
Appartenant au groupe Intermarché-Ceca Gadis, cette Gaboprix concernée par cette mise en demeure aurait donc vendu à prix d’or, une huile dont la rareté ces derniers mois n’a de corollaire que le niveau actuel d’inflation. Pris en tenaille dans ce qui s’apparente bien plus à une « opération de comm’ » censée redorer l’image d’une entité dont la mission va bien au-delà du contrôle des prix (hygiène des produits, entreposage, transport etc.), cette Gaboprix aurait donc été épinglée.
Coupable selon la DGCC, citée par nos confrères de Gabon Media Time, de « rétention d’importantes quantités du produit dans le seul but d’augmenter leurs marges », alors même que dans les différents quartiers de la capitale cette pratique s’est répandue comme une traînée de poudre, cette enseigne du groupe Intermarché-Ceca Gadis a donc été mise sous scellés. Une opération qui n’enlève rien au fait que dans la grande majorité des enseignes de distribution, l’achat de la même huile est limitée très souvent à une seule bouteille, voire l’obligation de prendre d’autres produits sans en avoir besoin.
“Obligeant” les commerçants à user de subterfuges pour garder leurs marges, au détriment des consommateurs, cette opération a néanmoins mis le doigt sur deux aspects liés à la Dgcc à savoir : une réactivité volontairement choisie alors qu’ils sont censés avoir les moyens nécessaires pour assurer leurs missions, et le fait que cette « huile Cuisin’Or produite par Olam Palm localement », n’est disponible qu’en quantités limitées. Et ce alors que l’Etat a mis en place tout un dispositif visant à faciliter sa production (notamment des exonérations fiscales).