Ouvert aux souscriptions le 20 octobre dernier, avant d’être présenté le 8 novembre par le ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Janine Roboty Mbou, l’emprunt obligataire dénommé « EOG 6,25% NET 2022-2028 » s’est clôturée avec 100% de souscription. Permettant au Gabon de collecter l’intégralité des 175 milliards de fcfa recherchés, ce nouvel emprunt obligataire devrait notamment offrir à l’exécutif, la possibilité « de titriser une partie de ses créances bancaires et commerciales (75 milliards) ».
A la recherche de 175 milliards de fcfa pour « permettre à l’État gabonais de titriser une partie de ses créances bancaires et commerciales (75 milliards) et d’autre part de financer des projets retenus dans le plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise (PAT) », comme l’avait rappelé Nicole Janine Roboty Mbou le 8 novembre dernier, lors de la présentation de ce nouvel emprunt par appel public à l’épargne, le gouvernement gabonais s’est une nouvelle fois tourné vers le marché financier sous-régional.
Après avoir déjà dû recourir aux investisseurs de la zone l’an dernier pour l’« EOG 6% NET 2021-2026 » réalisé par ESS Bourse et qui s’est clôturé avec une souscription à hauteur de 188,82 milliards de fcfa, le gouvernement a donc décidé quelques mois plus tard, de réitérer cette opération. Rémunéré au taux annuel de 6,25% avec un différé d’un an, ce nouvel appel public à l’épargne a permis aux souscripteurs physiques de plusieurs pays dont le Gabon, le Tchad, la France, la Centrafrique ou encore les États-Unis, d’injecter pas moins de 6,2 milliards de fcfa soit 3,54% du montant total de cette opération.
Injectant pour leur part la coquette somme de 168,7 millions de fcfa dans l’opération soit 96,46% du montant total, les banques, les sociétés d’assurances et l’ensemble des personnes morales intéressés par cet EOG dont le titre est valorisé à 10 000 fcfa, ont donc raflé la mise. Côtés à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), ces 17,5 millions de titres offriront donc à terme, la possibilité à leurs détenteurs de générer une très jolie plus value. Pour le Gabon, par contre, il s’agit là, d’une nouvelle opération qui devrait renforcer la dépendance aux marchés Intérieurs.