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    Gabon / Aganor : de la nécessité de former les artisans en permanence

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    Ferdinand DEMBA
    Ferdinand DEMBAhttp://www.insidenews241.com
    Passionné de lettres et désormais de chiffres, FD est le directeur de publication d’Inside News241. Journaliste de métier et de convictions, lui et son équipe sont au service d’une information objective, d’utilité publique et au service de la vérité.

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    Après un programme national de formation des artisans sur les normes, qui a été lancé le mardi 22 février et qui a pris fin ce vendredi 25 février 2022 mené par l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor), le constat établi est que les fabricants locaux ont besoin de plus d’accompagnement de ce genre pour être compétitifs. Et cela, tous secteurs confondus aussi bien à Libreville que dans l’arrière-pays.

    Trop longtemps empêtré dans des difficultés structurelles, mais surtout de qualité et de visibilité de ses produits,  l’artisanat gabonais pourrait connaître des jours meilleurs. C’est en tout cas ce que vise l’Aganor dirigée par Abdu Razzaq Guy Kambogo qui a mené, la semaine qui s’achève, un programme national de formation des artisans aux notions de normes en général, et à celles rendues d’application obligatoire en particulier (étiquetage des produits, hygiène et salubrité des outils de production, etc.). 

    L’initiative qui a consacré un secteur d’activité par jour (agro-industrie, cosmétique, restauration touristique et BTP) a chaleureusement été accueillie par des artisans locaux, venus nombreux (plus d’une centaine de participants selon l’Aganor) et visiblement en manque de telles opportunités pour se parfaire. Il faut dire qu’ils ont été sensibilisés aux  normes de fabrication et de mise sur le marché de leurs produits, de manière à les écouler plus facilement au Gabon comme à l’international.

    Bon nombre de participants ont d’ailleurs déploré la rareté de ces formations. C’est dire que les besoins en la matière sont énormes. Notamment pour un microcosme artisanal gabonais que l’on sait embryonnaire, comparativement aux pays voisins. 

    Dès lors, l’accompagnement de l’Aganor et des autres partenaires étatiques se doit d’être sans relâche, accessible à tous (les frais d’accompagnement vers la certification sont pour l’heure de 200.000 francs cfa environ par artisan, ce que certains jugent élevés), et pas qu’à Libreville, comme ce fut le cas dernièrement.  Il en va du bien de tous. Car plus il y aura des PME gabonaises compétitives, plus elles créeront des emplois, plus les impôts gagneront, et mieux le Made in Gabon se portera. 

    La formation de ces entrepreneurs doit davantage être permanente que comme l’a rappelé le directeur général de l’Aganor, Abdu Razzaq Guy Kambogo, arrivera bientôt une phase de contrôle, au cours de laquelle la présence des produits locaux sur les étals sera assujettie au respect des normes de fabrication et de mise sur le marché en vigueur au Gabon. Il ne reste plus qu’aux différents acteurs de ce secteur (artisans, pouvoirs publics, partenaires au développement, etc.) de s’entendre, pour une production locale forte, en qualité comme en quantité.

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