A l’occasion d’une conférence de presse tenue ce jeudi 13 juillet 2023 dans le cadre de ses sorties médiatiques hebdomadaires, l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS), a déploré au nom de son président, Hervé-Patrick Opiangah, la fragilité sociale dans laquelle se trouve actuellement la majeure partie de la population gabonaise.

Pour ce parti politique de la majorité, cette situation de fragilité sociale vécue à la fois par les diplômés, les personnes ayant perdu un emploi et ceux ayant un emploi précaire ne respectant pas le revenu minimum mensuel fixé à 150 000 fcfa, doit impérativement être résolu.
Non seulement parce qu’elle n’est plus en phase avec la réalité sociale des populations qui sont confrontées à une inflation galopante, mais plus encore serait une des causes des vices observés chez les jeunes et moins jeunes. Aussi, l’Udis invite les autorités à s’atteler à régler la question du chômage en trouvant des solutions idoines.
« Nous devons nous atteler à faire reculer le chômage et à construire une nouvelle espérance pour les Gabonaises et Gabonais. Il est possible de donner ou de redonner de la dignité à nos compatriotes dits Gabonais Économiquement Faibles, par l’Emploi. Les jeunes des quartiers sous intégrés communément appelés Mapanes, restent des Gabonais à part entière. Ils doivent donc être réinsérés, parce qu’ils ont toute leur place dans la société gabonaise », a affirmé Jo Dioumy Moubassango, l’un des porte-paroles de cette formation politique.
Le chômage connaît des sommets au Gabon, en particulier chez les jeunes (le tiers étant sans emploi) et les femmes, le pays n’ayant pas réussi à transformer ses richesses issues de l’extraction pétrolière en emplois pérennes. Le Gabon ne parvient pas à intégrer sur son marché du travail les milliers de jeunes qui y arrivent chaque année.
Il n’y a pas d’indemnité chômage au Gabon, tout juste des accords d’entreprise en cas de licenciement massif. Malgré la richesse en ressources naturelles et le niveau élevé du PIB/tête (8 017 USD courants en 2021) du Gabon, ses indicateurs sociaux restent faibles avec une incidence de pauvreté évaluée à 33,4 % et un taux de chômage élevé, estimé à 28,8 % en 2021.