Nommé à la vice-présidence ce 11 septembre 2023 par le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), Brice Oligui Nguema, Joseph Owondault Berre, présenté à l’opinion comme un travailleur indépendant du secteur pétrole et énergie, est loin d’être inconnu des cercles du pouvoir gabonais. Ancien directeur général de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP), il est surtout cité dans la nébuleuse Delta Synergie, puisqu’il a été PCA d’Ecobank, une entité de la controversée holding de la famille Bongo.
Fallait-il absolument un vice-président dans ce processus de transition? Fallait-il absolument occuper ce poste qui sert en réalité de variable d’ajustement pour le pouvoir gabonais qui souhaite caser un de ses membres? Ces questions sont celles qui se posent aujourd’hui, quelques jours après la nomination de Joseph Owondault Berre, en qualité de vice-président de la Transition. Numéro deux dans l’ordre protocolaire de ladite transition, le nouveau vice-président devrait comme ses prédécesseurs, avoir un rôle de « potiche » comme ce fut le cas avant lui, de l’ancienne cheffe du gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda.
En effet, ne disposant d’aucune reconnaissance particulière parmis les organes de la Transition que sont, la Présidence de la Transition, le Conseil national de la Transition, le Gouvernement de la Transition, le Parlement de la Transition et la Cour Constitutionnelle de la Transition, le vice-président de la Transition apparaît comme un cheveu dans la soupe. Bien qu’il ait dit qu’il devrait assister le président Brice Oligui Nguéma dans ses missions, il ne devrait au final jouer aucun rôle majeur.
Peu connu de l’espace politique, discret dans sa vie publique, cet ancien directeur général de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) et Conseiller du maire de Libreville entre 1985 et 1988, présenté à l’opinion comme un travailleur indépendant du secteur pétrole et énergie, semble donc se trouver à ce poste du fait de certains lobbys. Dans ce contexte particulier de transition, les autorités auraient donc pu se passer de cet ancien PCA d’Ecobank, une entité de la holding de la famille Bongo, Delta Synergie.