dimanche, avril 28, 2024
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    Gabon : la fin du mythe Bongo !

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    Ferdinand DEMBA
    Ferdinand DEMBAhttp://www.insidenews241.com
    Passionné de lettres et désormais de chiffres, FD est le directeur de publication d’Inside News241. Journaliste de métier et de convictions, lui et son équipe sont au service d’une information objective, d’utilité publique et au service de la vérité.

    Fondée en 1967 par Albert Bernard qui deviendra plus tard El Hadj Omar, la dynastie Bongo a régné d’une main de fer pendant 55 ans sur le pays. De père en fils, cette famille a pendant près de six décennies, entretenu une gabegie sous fond de népotisme et de corruption. Prise de cours par un coup de force ce mercredi 30 août 2023, le clan Bongo qui aura donc cumulé 55 ans de pouvoir, est tombé en disgrâce mettant ainsi fin à un mythe qui aura à la fois terrorisé et fasciné les Gabonais. 

    En décembre 1967, la mort de Léon Mba, premier président élu au Gabon, sonne le début de l’ère Bongo. Soutenu par la mère patrie française, celui que l’on nomme encore Albert Bernard Bongo accède au pouvoir dans un contexte particulier. Fondant une dynastie composée autour de sa famille et de quelques affiliés, l’homme restera au pays pendant 41 ans, imposant à coup de militarisation et de corruption, un Parti unique, le Parti démocratique gabonais (PDG). Au centre de l’appareil étatique, le PDG devenu une véritable machine, demeurera jusqu’à ce jour. 

    Décédé le 8 juin 2009, le père céda la place au fils Ali Bongo, poursuivant ainsi le règne sans partage de la dynastie. Au pouvoir de 2009 à 2023 à la faveur de deux coups de force soldés dans le sang, Ali Bongo régnera sur le pays d’une main de fer comme son père avant lui. Victime d’un double Accident Vasculaire Cérébral (AVC) en 2018, il avouera plus tard n’avoir pas pu diriger le pays depuis cette période jusqu’en 2023. Toute chose qui entraînera l’arrestation de son fils Noureddine Bongo Valentin et de ses collaborateurs par le Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI), notamment pour « haute trahison et falsification de la signature du président de la République ». 

    Arrêté par le CTRI aux côtés de sa « Young Team », composée notamment de Ian Ghislain Ngoulou, Jessy Ella Ekogha, Mohamed Ali Saliou Abdoul Oceni, Steeve Nzegho Dieko et Cyriaque Mvourandjami, le désormais ancien fils et petit fils de président, a sonné le glas de la dynastie comme en témoignent les images de son arrestation, qui n’ont pas manqué de faire réagir la toile. Du père Bongo qui au crépuscule de sa vie prononçait ces mots restés dans les anales, « Dieu ne nous a pas donné le droit de faire du Gabon ce que nous sommes en train de faire », au fils Ali dont la vidéo d’appel à l’aide relevait du « pathétique », au petit fils Noureddine, c’est une véritable descente aux enfers à laquelle assistent les Gabonais.

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