Censée analyser, orienter, promouvoir et concevoir les stratégies économiques et sociales de l’Etat, la Direction générale de l’Economie et de la politique fiscale (DGEPF) semble de moins en moins encline à jouer ce rôle. Malgré les moyens colossaux mis à sa disposition pour fournir des données économiques de qualité, cette entité dirigée par Jean-Baptiste Ngolo Allini « s’amuse » plutôt à fournir des informations de moins en moins exhaustives et très souvent diluées. C’est le cas par exemple de la dernière note de conjoncture économique en date, qui ne renseigne que peu sur l’évolution réelle de la situation économique du pays.
Au coeur de la politique économique de l’État de par son rôle central dans l’harmonisation et la conception de données, la Direction générale de l’Economie et de la politique fiscale (DGEPF) semble de moins en moins encline voire même capable d’assumer son rôle. Malgré une équipe composée d’une soixantaine d’éléments en charge notamment de la rédaction de la note de conjoncture sectorielle, cette direction chapotée par l’indéboulonnable Jean Baptiste Ngolo Allini, n’y arrive plus.
Fournissant des données loin de refléter la situation réelle de notre économie en plus de n’en faire qu’un bref étalage, cette direction générale placée sous la tutelle du ministère de l’Économie et de la Relance, semble plutôt s’atteler à fournir des informations économiques pour le moins diluées. Ainsi, en analysant sa dernière parution (Note de conjoncture à fin juin 2022), aucune trace des chiffres relatifs au niveau d’endettement actuelle, aucune trace des montants alloués à la masse salariale. Des données qui au regard de l’évolution de ces deux postes ces dix dernières années, sont primordiales.
Concernant les industries extractives qui sont les secteurs clés de notre économie, aucune donnée chiffrée sur le niveau de production, de commercialisation et même d’exportation, seuls quelques lignes évoquant une « production de pétrole (qui, ndlr) a régressé de 2,3% par rapport au premier trimestre 2022, en lien avec les dysfonctionnements au niveau de certains puits et une baisse du rendement des champs matures » renseignent sur l’évolution de ce secteur. Idem pour le manganèse dont la production s’est semble-t-il « consolidée de 2,6% du fait des performances appréciables des sites de Moanda et Ndjolé ». Un travail loin d’être titanesque pour une direction comptant parmi les plus importantes du dispositif de l’exécutif en la matière.