mercredi, mai 1, 2024
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    Gabon : les exportations pétrolières ont généré plus de 2555 milliards de fcfa en 2021

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    A l’heure d’effectuer le bilan du président sortant Ali Bongo Ondimba, qui après deux mandats jugés relativement “chaotiques” à la tête du pays (selon plusieurs observateurs, dont Mays Mouissi et Harold Leckat) entend en briguer un troisième, difficile de passer à côté des revenus colossaux tirés des industries extractives, notamment l’industrie pétrolière. Toujours aussi importante, celle-ci a généré pour le compte de l’exercice 2021, plus de 2555 milliards de fcfa d’exportations sur les marchés internationaux. Une somme atteinte en grande partie grâce à Perenco et Assala, qui ont respectivement exportés pour 656,4 milliards de fcfa et 641 milliards de fcfa en 2021. 

    Rabi Blend, Oguendjo, Mandji, Rabi Light, Etame, Dussafu, Lucina, les hydrocarbures gabonais ont la côte sur les marchés internationaux. Produits à près de 66 millions barils en 2021, les hydrocarbures gabonais ont généré à l’export, pas moins de 2555 milliards de fcfa. Générant à elle seule 391 milliards de fcfa, soit le troisième volume le plus important derrière Perenco et Assala, la Société Nationale des Hydrocarbures du Gabon (SNHG), a su tirer son épingle du jeu. Cependant, malgré cette belle performance, le Gabon peine à assurer le développement d’une économie verte et résiliente comme indiqué par la Banque mondiale. 

    En effet, loin de profiter aux couches les plus vulnérables de la société, ces revenus pétroliers gérés entre la DGH, la DGI, la DGDDI, la DGCPT et la GOC, ne permettent jusque-là, pas à l’État, de « réformer les subventions aux carburants tout en protégeant les plus pauvres ». Résultat, en plus des denrées alimentaires de première nécessité dont le coût ne cesse d’enfler malgré la promesse d’Ali Bongo Ondimba d’œuvrer pour un « Gabon meilleure basé sur l’inclusion financière », les carburants gabonais font partie des plus chers parmis les principaux producteurs de pétrole africain à 605 fcfa.

    Alors qu’au Nigeria à la faveur de subventions ciblées, le prix du litre d’essence s’échange à 396 fcfa, qu’en Angola le constat est le même avec un litre d’essence à 214 fcfa, au Gabon septième producteur africain, les carburants demeurent à un coût relativement élevé. Soulignant l’impérieuse nécessité « de réformer les subventions aux carburants afin d’en limiter le coût économique, environnemental et social, tout en renforçant les programmes de protection sociale de manière à soutenir les populations vulnérables et d’améliorer la viabilité des finances publiques », cette situation doit interpeller celui qui souhaite œuvrer pour « un Gabon meilleur ». 

    Plus que jamais réalisable au regard de la montée en puissance de la GOC, dont les revenus issus de la rente pétrolière ou des participations de l’Etat dans les industries extractives ont atteint 224 milliards de fcfa en 2021, ces réformes liées aux subventions de l’Etat seront donc scrutée avec la plus grande attention puisqu’elles devraient contribuer à améliorer le fameux « vivre ensemble ». Le développement d’une économie viable et intégrative, résistante aux chocs et de façon durable, sera donc très attendu. 

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