jeudi, mars 28, 2024
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    Gabon : l’exécutif maintient un niveau excessif de dépenses au terme de l’exercice 2020

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    En évoquant jeudi dernier les principaux composants du projet de Loi de finances initiale (PLFI) 2023, le ministère du Budget et des Comptes publics a mis en lumière les dépenses effectuées au titre de l’exercice 2020. Comme il fallait s’y attendre, c’est un niveau de dépenses excessif qui a une nouvelle fois été révélé puisque, selon Edith Ekiri Mounombi, les dépenses ont été exécutées en 2020 à hauteur de 1799,3 milliards de fcfa contre une prévision de 1787,5 milliards de fcfa, soit un  taux d’exécution de 101%. 

    En dépit d’une récession prévisible du fait d’une pandémie qui frappait le monde de plein fouet, les dirigeants gabonais n’ont pas jugé utile de réduire leurs dépenses notamment de fonctionnement. Loin s’en faut, malgré un Produit intérieur brut en régression sous l’effet de la pandémie, l’exécutif a maintenu en 2020, un niveau excessif de dépenses comme l’a rappelé Edith Ekiri Mounombi, ministre du Budget et des Comptes publics en marge du dernier conseil des ministres. 

    En effet, alors que la récession de -1,8% en 2020, engageait les autorités dans une course contre la montre pour limiter les risques budgétaires et ainsi freiner la flambée du niveau d’endettement, ces derniers ont tenu à maintenir leur train de vie dispendieux. Résultat, malgré des recettes budgétaires perçues établies  à 1468,4 milliards de fcfa, soit un taux de recouvrement de 106,1%, les dépenses ont été exécutées  à hauteur de 1799,3 milliards de fcfa.

    Colossale voire même démesuré, d’autant plus que ces dépenses n’ont pas permis au pays de faire un bond en avant que ce soit en termes d’infrastructures ou même d’amélioration des conditions de vie des populations, ces presque 1800 milliards de fcfa dans lesquels on compte notamment les nombreuses malversations recensées par les rapports sur la gestion des Fonds Covid-19, n’ont eu pour seule incidence que de gonfler la facture de la dette. Une dette estimée à 7000 milliards de fcfa. 

    Avec un Plan d’Accélération  de la Transformation (PAT) qui s’apparente d’ores et déjà à un nouvel échec cuisant à mettre à l’actif de l’exécutif, un Projet de Loi de Finances Initiale (PLFI) qui prévoit des dépenses budgétaires évaluées à 2124,5 milliards de fcfa, difficile de lire la stratégie actuelle du gouvernement. Ce même gouvernement dont la cheffe promettait d’optimiser les ressources pour favoriser l’investissement et ainsi améliorer l’offre dans les secteurs de  l’éducation, de la formation professionnelle, de  la santé, de l’eau et de l’énergie. 

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