En dépit des nombreux déraillements qui rythment son quotidien, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) reste l’une des entreprises les plus profitables du pays. Et pour cause, jouissant d’un véritable monopole, l’entité dirigée par Christian Magni empile les milliards comme en témoignent les 86 milliards de fcfa de chiffre d’affaires engrangés en 2021. Une somme principalement tirée du transport de marchandises, avec notamment le manganèse qui en a représenté plus de 80%.
Unique exploitant d’un chemin de fer gabonais vieillissant et dont le premier tronçon fut mis en service en 1978, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), a une nouvelle fois affiché sa résilience au terme de l’exercice 2021. Comme le révèlent les données fournies par la direction générale de l’économie au travers de sa note de conjoncture à fin décembre, ce sont pas moins de 86 milliards de fcfa qui ont été engrangé par la filiale du géant minier français Eramet.
Portée par une très nette amélioration du transport de marchandises dont le volume global s’est amélioré de 9,8% à 9,79 millions de tonnes du fait d’une nouvelle hausse de la production et des exportations de manganèse, le chiffre d’affaires de la compagnie ferroviaire s’est donc maintenu à un niveau relativement élevé. Néanmoins, en glissement annuel, il a connu une baisse d’un peu plus de 6% étant donné qu’à fin 2020 il se situait à 91,3 milliards de fcfa.
A noter que dans le sillage d’un volume global de marchandises transporté situé à près de 10 millions de tonnes, le nombre de passagers transporté est lui passé de 163 113 individus à 227 000, soit une hausse de 40%. Vous l’aurez donc compris, en dépit des nombreux déraillements qui rythment son quotidien, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) reste l’une des entreprises les plus profitables du pays.
