Dans un rapport publié le 4 octobre dernier, le Réseau Action Climat, Oxfam France et Greenpeace France, trois ONG françaises, ont révélé que la France produit pour l’exportation vers les pays en voie de développement, des produits « très bas de gamme » comme la viande de porc, la volaille de chair et les produits laitiers. Hyper consommé au Gabon qui en ingurgite à lui seul 11% du volume total, ces produits qui mettent en danger la vie de populations, semblent échapper au contrôle de la DGCC et même de la DGC, deux organes pourtant censés assurer leur bien être.
3ème consommateur africain de produits surgelés, derrière le Bénin (28%), le Congo (13%) et devant la République démocratique du Congo (10 %) et la Guinée (6 %), des pays qui ont des populations bien plus élevés que lui, le Gabon et ses 11% de surgelés importés de France, est un acheteur compulsif de ces produits dont la qualité a été décriée récemment par le Réseau Action Climat, Oxfam France et Greenpeace France, trois ONG françaises. « Très bas de gamme », ces produits utilisés notamment pour la fabrication de croquettes pour chiens et chats, semblent pourtant échapper au contrôle des organes spécialisés.
Important « essentiellement des découpes congelées (ses importations de découpes congelées de dinde française ont été multipliées par trois en dix ans) », comme le révèlent les ONG dans leur rapport, le Gabon est donc friand de ces « importations low cost en provenance de pays comme la France » et un grand consommateur « de ces produits de faible qualité dont les consommateurs européens ne veulent pas ». Toute chose qui pose un véritable problème de santé publique, quand on sait que ces produits « bas de gamme » importés de France sont souvent concernés par la salmonelle.
Vendus à prix d’or comme l’a officiliasée la nouvelle mercuariale des prix (11500 fcfa minimum pour un carton de 10kgs de cuisse de poulet), ces produits, qui devraient pourtant faire l’objet d’un contrôle minutieux aussi bien de la part des services de Douanes que ceux de la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) qui dispose pourtant d’un cadre juridique et réglementaire traitant aussi bien des questions d’hygiène, de transport, d’entreposage et de conservation, inquiètent de plus en plus les consommateurs.
Concernant également les produits laitiers de mauvaise qualité, ces inquiétudes sont d’autant plus importantes, que le contexte actuel qui voit une flambée de leurs prix, interroge désormais sur la capacité qu’auront les autorités à en détruire en cas de détection de bactéries dans un pays où la chaîne de froid est très souvent interrompue comme l’a souligné le ministère de l’Elevage dans un rapport il y a moins de trois ans. Est-ce un hasard d’ailleurs si la DGCC habituée aux coups de comm’ très médiatisés, n’a pas effectué de destruction depuis un an?