Face à la presse nationale et internationale ce mercredi 27 septembre, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, est revenu sur le ressenti des partenaires techniques et financiers du Gabon. Quelques heures à peine après l’annonce des États-Unis de « surprendre une partie de son aide étrangère le temps d’évaluer l’intervention anticonstitutionnelle par des membres de l’armée du pays », le chef du gouvernement de Transition a insisté sur le fait que le Gabon pourrait perdre le « bénéfice des financements internationaux ».
En situation de transition depuis le coup d’Etat militaire du 30 août dernier, le Gabon pourrait se retrouver dans une situation délicate dans les prochaines semaines ou les prochains mois. En cause, les sanctions qui pourraient venir des pays et organisations dont il fait partie et notamment la Banque mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI), pour ne citer que ces deux-là. C’est ce qu’a tenu à rappeler le chef du gouvernement de Transition Raymond Ndong Sima, ce mercredi face à la presse nationale et internationale.
De retour de New-York où il a pris langue avec les principaux partenaires techniques et financiers du pays, RNS a rappelé que la suspension des prêts et appuis budgétaires du FMI, de la BAD, de l’AFD ou encore de la BM, était une « possibilité » avant d’ajouter que le Gabon, en cas de non retour à l’ordre constitutionnel dans un délai maximum de 24 mois, pourrait être « suspendu et perdre le bénéfice des financements internationaux ». Financements qui permettent au pays depuis une dizaine d’années, de maintenir la tête hors de l’eau.
Insistant sur le fait que les autorités « auraient tort de ne pas tenir compte de cette réalité même si ce n’est pas encore le cas aujourd’hui », le chef du gouvernement de la transition a donc interpellé sa hiérarchie sur le respect de la période de transition, des règles de bonne gouvernance et d’orthodoxie financière. Des éléments capables de rassurer les partenaires du Gabon. Alors que le pays a vu récemment sa note souveraine de crédit être dégradée par l’agence de notation Moody’s, et que les autorités s’apprêtent à élaborer la loi de finance 2024, ces éléments doivent donc être pris en compte pour éviter au pays, une banqueroute.