C’est à la faveur d’une causerie politique tenue ce vendredi 21 juillet 2023 à Libreville, que le président de la plateforme politique alternance 2023, François Ndong Obiang, a appelé les autorités gabonaises à procéder dans l’immédiat à l’annulation des dernières modifications de la loi électorale, faute de quoi les élections présidentielles, législatives et locales prévues se tenir le 26 août prochain n’auront pas lieu.
« Cette fois ça ne passera plus. Soit ils reculent pour construire ensemble un cadre électoral pouvant garantir la paix au Gabon, soit il n’y aura pas d’élections. Je vous répète que ça ne passera plus du tout. Soit ils reculent et admettent d’établir un cadre juridique, constitutionnelle qui garantisse votre liberté et votre choix dans les bureaux de vote, soit les élections n’auront pas lieu du tout », a affirmé le président de la plateforme Alternance 2023, François Ndong Obiang.
Cette déclaration qui a tout l’air de l’huile jeté au feu, vient une fois de plus radicaliser la tension déjà à son comble dans le pays et devrait mener, selon ce qui se peaufine à l’horizon, vers un bras de fer qui devrait vraisemblablement déboucher sur une interruption du processus électoral, voir à des confrontations.
Ce d’autant plus que la plateforme Alternance 2023 a invité, tant que le retour à la loi électorale d’avant la dernière modification de la loi électorale n’est pas effectif, « tous les patriotes gabonais, même ceux qui le sont en silence au sein du parti au pouvoir, à demeurer mobilisés pour faire échouer les manœuvres puériles de ce pouvoir à boues et sans boussole ».
Pire, François Ndong Obiang a pris à témoin les Nations unies et la communauté internationale sur toutes les éventuelles dérives qui pourraient subvenir dans le pays à la suite des mesures prise par le pouvoir d’Ali Bongo Ondimba pour nuire à la transparence, la crédibilité et le caractère démocratique des prochaines échéances électorales.
« Nous saisissons cette occasion pour interpeller officiellement les Nations unies et la communauté internationale qui comme trop souvent regardent avec indifférence les manœuvres du pouvoir qui sont de nature a perturbé considérablement la paix dans notre pays et à étendre ainsi les bras pour jouer aux pompiers alors qu’ils ont tous les moyens de prévention entre leurs mains », a interpellé François Ndong Obiang.
« Nous n’accepterons plus jamais de nous soumettre à la violence, aux mascarades de ce pouvoir rétrograde et totalement à bout de souffle », a conclu François Ndong Obiang.