Ceux qui avaient pensé que les plaintes incessantes à propos de l’établissement des cartes nationales d’identité (CNI) auraient eu raison du ministère de l’Intérieur, ont vite déchanté à la lecture du communiqué du dernier Conseil des ministres du 1er février 2023.
En effet, il y est fait mention de la prorogation de la validité de ce document d’état-civil, alors que son établissement avait été annoncé pour une énième fois à décembre 2022.
Par cette décision, « (…) les Cartes Nationales d’Identité délivrées entre les années 2011 et 2013, et arrivées à expiration, bénéficient automatiquement d’une extension de
validité de plein droit allant jusqu’au mois de
décembre 2023. Aussi, dans l’attente de la production de la nouvelle Carte Nationale d’Identité Electronique (CNIE) prévue pour le second trimestre de cette année, les Cartes Nationales d’Identité ainsi prorogées ont-elles court légal et permettent d’accomplir tout acte
utile de la vie courante, notamment les services
bancaires, les démarches administratives, etc. », précise le communiqué du Conseil des ministres.
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Il n’en fallait pas plus pour que les uns et les autres y voient une énième manifestation de l’incapacité des pouvoirs publics à établir ce document auquel chaque Gabonais a droit.
Les accusations sont d’autant plus fortes que la production de la CNI est vivement souhaitée par les populations comme par les acteurs politiques et institutionnels. Son absence laisse les uns et les autres dubitatifs, à l’amorce d’une année fortement électorale. D’aucuns se demandant jusqu’à quand ce document d’état civil jouera-t-il les prolongations.
« La CNI est donc à ce point difficile à obtenir, alors que, dans le même temps, l’on observe que d’autres documents tels que les cartes de séjour ou les passeports continuent d’être délivrés. Il s’agit pourtant de la même administration non ? Faut-il finalement la faire payer pour espérer qu’on nous la délivre ? « , s’est indigné un socionaute.
Quoi qu’il en soit, et en attendant que les Gabonais jouissent à nouveau de CNI, l’échéance du second semestre 2023 annoncée par le gouvernement sonne comme une autre fuite en avant.