samedi, avril 20, 2024
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    Réforme du système électoral : les préalables de l’opposition gabonaise avant 2023

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    Le Gabon va connaître une année charnière sur le plan  politique en 2023, avec la tenue de trois élections (Présidentielle, Législatives et Locales). Si pour les uns l’heure est à la pré-campagne, pour une grande partie de l’opposition gabonaise, le temps est à la réforme du système électoral, seul gage de la fiabilité des résultats des urnes. C’est en tout cas ce que proposent Les Démocrates (LD) de Guy NzoubaNdama, le Rassemblement des patriotes républicains (RPR) de Jean François Ntoutoume Emane, le Rassemblement pour le Gabon (RPG) de Laurent Angué Mezui, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) d’Alexandre Barro Chambrier et l’Union nationale (UN) de Paulette Missambo. Ils l’ont fait savoir au cours d’un point de presse commun animé ce mercredi 27 avril à Libreville, après un brainstorming effectué le week end écoulé à Lambaréné. 

    « Si l’on tient compte des leçons du passé, il est clair que c’est le système électoral volontairement biaisé qui constitue la principale entrave à l’alternance politique dans notre pays (…) Pour améliorer le cadre électoral gabonais et prévenir les risques de contestations et les violences qui les accompagnent, les partis politiques de l’opposition rassemblés ici proposent, entre autres mesures :

    Le transfert de toutes les compétences en matière électorale au Centre Gabonais des Élections (CGE) ;

    – L’implication de tous les partis politiques à toutes les phases du processus électoral ;

    – La nécessité d’exclure les magistrats en activité au poste de Président du CGE et de ses démembrements ;

    – La désignation des présidents du Centre Gabonais des Élections (CGE) et de ses démembrements de façon paritaire entre les membres de la majorité et de l’opposition ;

    – L’adoption du bulletin de vote unique au format A3 ;

    – La transmission de la liste électorale à tous les partis politiques et sa publication sur le site Web du CGE ;

    – L’adoption d’une réglementation sur le financement par l’Etat des campagnes électorales, ainsi que la limitation des dépenses de celles-ci ;

    – La révision de la loi sur les réunions publiques ;

    – L’élaboration d’un processus clair de confrontation des procès-verbaux, basé sur les copies officielles fournies à la Cour Constitutionnelle dès leur édition et les copies fournies par les partis.

    – L’encadrement règlementaire du rôle de l’armée dans le processus électoral ;

    – L’abrogation du décret n° 000236/PR/MISDDL du 04 octobre 2018 et retour aux dispositions du décret N° 000398/PR/MISPD du 10 mai 2002 sur les modalités de convoyage, d’affichage et de consultation des procès-verbaux des opérations électorales ;

    – L’inclusion de la présence des observateurs internationaux indépendants dans l’observation du processus électoral », a énuméré la présidente de l’UN Paulette Missambo, au nom de tous. Une liste non exhaustive de propositions que ces partis politiques ont convenu d’envoyer à la Cour constitutionnelle et au ministère de l’Intérieur sous forme de mémorandum. 

    Ces résolutions suffiront-elles à tourner définitivement le dos aux contestations électorales ? Si oui, les forces politiques qui les proposent ont-elles les coudées franches pour les imposer dans la loi électorale d’ici les élections ? Difficile de répondre par l’affirmative, même si dans ce bloc commun, l’on retrouve des noms comme Guy Nzouba Ndama, Paulette Missambo, ou encore Alexandre Barro Chambrier. 

    Conscient de ces limites, un autre bloc de l’opposition dénommé la 3eme voie et mené par Gérard Ella Nguéma se veut plus radical. « Convaincu que tout sera fait par le pouvoir en place pour se perpétuer au sommet de l’Etat, avec pour cela l’appui de l’armée », il appelle l’opposition à se réunir derrière un général d’armée qui pourrait faire le contrepoids militaire au moment de réclamer le résultat des urnes. Une posture assez éloignée de celle de Missambo et Co, mais avec une convergence déjà établie : la nécessité pour l’opposition de combattre uni. 

     

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    Leroy
    Leroy
    1 année il y a

    tres bien

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