Scène digne d’un film d’action hollywoodien ce vendredi « aux abords de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) ». Après avoir, selon plusieurs sources, fait l’objet de menaces et autres manœuvres d’intimidation, une auditrice interne de cette entité a été « kidnappée » ce vendredi 11 novembre 2022. Transportée vers un endroit inconnu où elle aurait subi des sévices corporels de la part de ses ravisseurs, elle a ensuite été redéposée devant son lieu de travail. Une scène hallucinante qui témoigne du climat délétère et inquiétant, qui prévaut au sein de cette entité dont la direction a tenu à réagir via un communiqué publié ce lundi 14 novembre.
« Menaces, intimidations et maintenant répression, voilà l’envers du décor des réformes engagées à la CNSS ». C’est en ces termes que l’administration provisoire de cette entité a réagi ce lundi 14 novembre suite au « kidnapping » d’une auditrice interne de l’institution. Un événement qui s’est déroulé le vendredi 11 novembre dernier « aux abords de l’institution ». « Séquestrée pendant plusieurs heures » et victime de « sévices corporels », selon plusieurs sources internes, l’auditrice a finalement « été relâchée tard dans la nuit par ses ravisseurs », indique le communiqué officiel.
« Abandonné devant le portail de l’institution dans un total état de choc », celle-ci aurait été victime de sa volonté et de celle de l’administration provisoire, de faire la lumière sur les malversations et autres nombreux cas de mal-gouvernance enregistrées et qui ont conduit ces derniers mois « à plusieurs missions d’audit pour conduire les réformes nécessaires au redressement de la Caisse ». Conséquence de cet acte ignoble, l’administration provisoire a mis en place « une cellule d’accompagnement psychologique afin d’apporter le soutien nécessaire aux employés face à cette situation déplorable ».
Réagissant à ce qui s’apparente à une volonté manifeste de nuire, le Syndicat des professionnels de la Caisse nationale de sécurité sociale (SYPROSS), par la voix de son président Richard Ndi Bekoung, a convoqué ce mardi 15 novembre, une assemblée générale extraordinaire, visant à mettre fin à la « mafia » qui règne au sein de cette institution. Appelant par la même occasion les autorités à prendre « leurs responsabilités », le SYPROSS en a appelé « à la solidarité ».