Réunis le lundi 10 octobre 2022 pour une assemblée générale extraordinaire, les membres de la Confédération patronale gabonaise (CPG) ont pris soin de changer de dénomination sociale, migrant ainsi vers une Fédération des entreprises du Gabon (FEG). Désireux de donner un nouveau souffle à une institution qui semblait s’essouffler, la nouvelle direction a également révélé qu’elle ferait la lumière sur la gestion des comptes de l’ancienne équipe dirigeante, dont les comptes n’ont pu être certifiés.
Élu à la tête de la Confédération Patronale Gabonaise (CPG) en août dernier, Henri Claude Oyima qui annonçait un changement de paradigme, a posé ce lundi la première pierre à cet édifice en adoptant avec les membres du conseil, le changement de dénomination et de siège social. Fini désormais la CPG, place à la FEG (Fédération des entreprises du Gabon), pour cette entité regroupant pas moins de 350 entreprises représentant 80% du PIB du pays.
Cependant, outre ces deux changements qui s’inscrivent dans une logique d’inclusion de l’ensemble des opérateurs du pays, le nouveau Bureau exécutif du patronat gabonais a indiqué qu’il souhaitait faire la lumière sur les comptes de l’institution pour la période allant du 1er janvier au 31 juillet 2022. Établis en dehors du cadre légal fixé par les règles comptables issues de l’Acte Uniforme OHADA, relatif au droit comptable et à l’information financière, ces comptes n’ont pu être certifiés par le Cabinet New Ace Baker Tilly après examen.
Entre « l’incapacité des services comptables de la CPG à justifier certains soldes d’ouverture significatifs, un écart non expliqué de 51 millions constatés sur les comptes clients » et « un risque élevé d’anomalies significatives sur les capitaux propres à l’ouverture de l’exercice 2022 dont le montant était de FCFA 103 millions fcfa », comme l’a souligné Henri-Claude Oyima lors de son discours citant la note du cabinet, la nouvelle équipe dirigeante n’a « pas obtenu le rapport sur la certification des comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2021 ». Toute chose l’ayant contraint à commanditer un audit complet des comptes de l’institution. Affaire à suivre.