Élu dès 2009 sur la base d’un Plan stratégique Gabon Émergent (PSGE) censé porter le pays vers « l’émergence » à l’horizon 2025, le président de la République Ali Bongo Ondimba promettait un développement tous azimuts des secteurs clés de l’économie. Visant notamment le développement minières et métallurgiques, le numéro un gabonais et son équipe annonçaient la a de Gabon Steel, une entreprise nationale qui devrait être basée à la Zone Économique Spéciale de l’Ile Mandji et dédiée à la transformation des minerais de manganèse et de fer au Gabon.
À travers son Plan sectoriel Mines et Métallurgie, l’exécutif gabonais entendait dès 2009, « Développer le potentiel minier et ériger une filière de métallurgie propre ». Pour ce faire, en plus de doper la production de minerais comme c’est le cas aujourd’hui grâce aux excellentes performances des opérateurs dont la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), l’exécutif devait doter le pays d’une société nationale dédiée à cette filière à forte valeur ajoutée.
Avec pour ambition de maintenir une part importante de la valeur ajoutée dans la production et la transformation des minerais de manganèse et de fer au Gabon, Gabon Steel, la société que prévoyait d’implanter l’exécutif gabonais au coeur de la Zone Économique Spéciale de l’Ile Mandji (qui elle non plus n’a pas vu le jour), devait s’organiser autour d’un complexe industriel de transformation du fer en différents produits de la chaîne sidérurgique, en commençant par le minerai de fer réduit à l’état solide. Près de 14 ans plus tard, rien à signaler de ce côté-là.
Ambition louable pourtant, dans la mesure où cette société, à l’image de la GOC (Gabon Oil Company) pour le pétrole, devait permettre de faire éclore et développer une « filière sidérurgique propre », qui aurait pu à son tour « positionner le Gabon parmi les leaders mondiaux dès 2020 ». Cette initiative, à l’image de nombreuses autres contenues dans le PSGE, n’a pas prospéré. Chose étonnante pour un pays qui a pourtant fait de la diversification son crédo.