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    Nouveau contrat de la SEEG : les Gabonais espèrent beaucoup mieux

    le coup de coeur

    Après un premier bail chaotique, la reconduction du contrat de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon par l’Etat, le mois dernier, laisse les usagers dans des questionnements que seule l’amélioration du service permettra de dissiper.

    Que faut-il espérer de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) pour demain? La question turlupine les esprits depuis la signature, le 5 janvier dernier, d’un nouveau contrat de concession de 20 ans entre l’entreprise et l’Etat gabonais. La question est d’autant plus préoccupante que le précédent contrat qui les liait, et qui a duré de 1997 jusqu’à la réquisition de la société par l’Etat en 2017, n’a pas laissé de bons souvenirs auprès des populations.

    Entre des quartiers qui manquent toujours d’eau depuis plusieurs années dans le seul Grand Libreville (Louis, Ozoungué, La SNI, Derrière la Pédiatrie, Montallier etc.), d’autres qui ne l’ont qu’à mi-temps souvent de minuit à 03h00, voire uniquement à 03h00, les difficultés à disposer de l’électricité en permanence (environ quinze heures de coupure par an, alors que la moyenne mondiale est à une heure). En plus de l’arrière-pays quasi à l’abandon, les récriminations sont innombrables à l’encontre de la société autrefois détenue par Veolia. Pis, durant le précédent bail, les annonces d’amélioration ont été si nombreuses mais sans effet que pour ce nouveau tour, les clients ne veulent que le meilleur.

    Le ministre de l’Energie, Alain Claude Bille By Nze et l’ancien directeur général de la SEEG, Alain Patrick Fulgence Kouma, lors de la signature de la convention © D.R.

    C’est tout le combat que doit mener la SEEG, au regard de ces fortes attentes, et des nouvelles clauses qui la lient désormais au Gabon. Sans être exhaustif, l’on sait que le nouveau bail impose d’accroître le volume des investissements à la charge de la SEEG dirigée par Alain Patrick Fulgence Kouma lors de la signature du contrat remplacé par Gustave Mayi lors du dernier conseil des ministres du 1er février 2022, comme l’avait rappelé le ministre de l’Energie, Alain Claude Bille By Nze, au moment de la signature du contrat. Tout comme ce contrat indique que « l’Etat veillera avec la SEEG à améliorer la qualité du service« . C’est ainsi que désormais, en cas de coupure d’eau ou d’électricité « du fait de la SEEG, soit de son outil de production, soit de sa distribution, soit sur des éléments qu’elle aurait pu anticiper« , l’entreprise va être sanctionnée financièrement par l’Agence de régulation du secteur de l’eau potable et de l’énergie électrique (ARSEE). Des garde-fous qui laissent penser que les pouvoirs publics ont cerné l’abîme qualitatif qui a rythmé le quotidien des usagers.

    L’autre levier qui nourrit l’espoir d’un mieux-être, c’est la libéralisation du secteur eau et électricité. Un vœu maintes fois exprimé par les populations, et qui a finalement été formalisé dans le nouveau contrat. C’est dire que d’autres acteurs peuvent désormais intervenir dans ce secteur, et arracher à la SEEG une situation de monopole qu’elle n’a jamais bien géré.

    Reste désormais au gouvernement gabonais et aux associations de consommateurs (désormais impliquées dans l’amélioration du service de la SEEG) de faire ce qu’il faut pour défendre les clients, et empêcher que ces derniers ne revivent le cauchemar de ces 20 dernières années. Surtout que comme le rappellent les observateurs, avoir une eau de qualité et de l’électricité en permanence partout dans le pays, c’est la base pour une nation qui se veut sur la voie de l’émergence, comme le professe à souhait l’Executif gabonais, mené par Rose Christiane Ossouka Raponda.

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