vendredi, mai 3, 2024
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    Sécurité alimentaire : avec 65 milliards d’importation, le Gabon grand consommateur de volailles en Afrique 

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    Avec pas moins de 65 000 tonnes de poulets surgelés, 3000 tonnes de croupions et 600 tonnes de pattes de poules importés par an, le tout pour une enveloppe globale de 65 milliards de fcfa,  sur les 450 milliards de fcfa d’importations alimentaires, selon les données du ministère de l’Agriculture et  de l’Alimentation, le Gabon se révèle comme l’un des principaux consommateurs de poulet en Afrique centrale. Peu productif en la matière donc, le pays reste pour l’heure, fortement dépendant de la production mondiale notamment des Etats-Unis, du Brésil et de l’Union Européenne. 

    1500 fcfa en moyenne pour le kg de poulet qui s’échangeait encore il y a quelques mois entre 950 et 1200 fcfa, 1300 fcfa en moyenne pour tout ce qui est pilons de poulet, ailes, quarts avant. Malgré des prix en constante augmentation ces derniers mois, la viande de volaille demeure la plus prisée par les consommateurs gabonais. Principalement consommés en surgelé au plus grand bonheur des principales enseignes de la grande distribution comme SANgel (Société alimentaire de la Nomba), les gallinacés restent les « stars des congélateurs », selon une expression bien connue du grand public. Et c’est le cas de le dire. 

    En effet, avec pas moins de 65 000 tonnes de poulets surgelés, 3000 tonnes de croupions et 600 tonnes de pattes de poules importées par an, le tout pour une enveloppe globale de 65 milliards de fcfa sur les 450 milliards de fcfa d’importations alimentaires, selon les données du ministère en charge de l’Alimentation, le Gabon qui selon les chiffres de l’ONG française OXFAM, est le troisième consommateur africain de produits surgelés, derrière le Bénin (28%), le Congo (13%) et devant la République démocratique du Congo (10 %) et la Guinée (6 %), reste l’un des principaux consommateurs de volaille du continent. 

    Souhaitant enrayer cette situation, le gouvernement, qui envisage par ailleurs de limiter l’importation de volailles qui viennent principalement des Etats-Unis, du Brésil et de l’Union Européenne, pourrait miser sur l’expertise étrangère pour développer une chaîne de valeur locale. On parle ainsi d’investisseurs indiens, dont la société L7H Life Resources qui dans un avenir proche pourrait investir pas moins de 130 milliards de fcfa, tunisiens avec la Société Moderne d’Élevage de Tunisie fortement intéressée par le potentiel avicole locale. 

    Si pour l’heure rien n’est définitivement conclu entre l’Etat gabonais et ces opérateurs privés, nul doute que le potentiel commercial couplé à la faible production locale de volailles, devrait attirer des investisseurs de tous bords à moyen terme. Toute chose qui pourrait favoriser l’amélioration du pouvoir d’achats des ménages dans un contexte de crise continue. 

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