En dépit du fait que le Gabon se trouve à la 24e place des pays d’Afrique les plus chers d’après le rapport 2022 du cabinet américain Mercer, il faut reconnaître que la crise sanitaire mondiale liée à la covid-19 et la guerre en Ukraine n’ont pas arrangé les choses pour ce petit pays d’Afrique centrale très dépendant des importations sur le plan alimentaire.
En effet, le constat est tel que l’inflation des produits à l’international a entraîné une forte flambée des prix sur le marché gabonais, paralysant au passage le pouvoir d’achat des populations et accrues la cherté de la vie dans le pays. Mais cela n’a pas été la seule cause.
Le Syndicat national des professionnels assurés et assimilés (Snpaa) avait déclaré, lors d’une de ses tournées d’inspection et de sensibilisation auprès des commerçants le 26 août 2022, que la vie chère observée dans le pays était l’une des conséquences de l’augmentation des taxes et autres impôts mis en œuvre par les autorités.
« Le grand problème c’est qu’on impute la responsabilité aux commerçants de vendre les produits chers, alors que les frais liés aux impôts ont augmenté », avait fait savoir le Synpaa dans les colonnes du journal L’union.
Dans son activisme lancé depuis sa prise de fonction, le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze a convoqué en urgence un conseil interministériel spécial le dernier. L’objectif était d’affiner les préparatifs de la prochaine conférence nationale sur la vie chère qui sera organisée prochainement dans le pays.
« En lien avec l’engagement de tenir des assises sur la vie chère, j’ai présidé ce jour un conseil interministériel spécial afin d’élaborer les conditions à remplir pour la bonne tenue de cette rencontre attendue par nos compatriotes« , a posté le Premier ministre sur sa page facebook.
Durant ces assises, seront réunis les professionnels du secteur, l’administration publique, les collectivités locales, la grande distribution, les revendeurs, les syndicats de consommateurs et les associations de consommateurs.
Au cours de cette rencontre, un examen minutieux de la structure des prix devra être opéré, à l’issue duquel le gouvernement fixera les marges bénéficiaires acceptables. Ceci dans le but d’améliorer les conditions de vie des populations.
Gageons que cette rencontre débouchera sur des solutions concrètes tant sur les questions de la fiscalité, mais aussi sur les mesures devant permettre de faire respecter la mercuriale qui sera déterminée, afin de redonner aux populations leur pouvoir d’achat.