Depuis le début de la saison des pluies, le Gabon fait face à plusieurs catastrophes climatiques, dont une qui a causé la mort de sept compatriotes au PK8, à Libreville. Si ces désastres se déroulent dans un contexte mondial de dérèglement climatique, elles n’en cachent pas moins les insuffisances du gouvernement à les prévenir, alors que le pays se targue d’un statut de champion de la cause environnementale.
Plus le dérèglement climatique se fait présent, plus les manifestations sont importantes, et plus il faut des moyens pour prévenir et traiter les conséquences. Le Gabon, pour ne pas avoir fait sien ce principe de gestion climatique, voit plusieurs de ses régions subir les foudres de dame nature depuis le début de la saison pluvieuse.
Inondations, destructions immobilières et autres dégâtsà, en passant par Libreville, qui a eu droit au bilan le plus triste pour l’heure, avec une, famille de sept personnes qui se sont retrouvées ensevelies dans leur sommeil au PK8, du fait d’un éboulement de terrain.
Mais si ces catastrophes interviennent dans un contexte mondial de dérèglement climatique, une mm observateurs déplorent la lenteur, sinon l’immobilisme du Gabon à prévenir ces situations. Sinon, à mieux les contenir. Comme si son leadership climatique s’arrêtait à sa richesse faunique et florale. La précarité de Lambaréné face à la montée des eaux, est par exemple connue depuis des années, sans que rien ou presque ne soit fait pour contourner la situation. Les habitations précaires se multiplient sur les flancs de montagnes à Libreville sans que les pouvoirs publics n’opposent un réel plan d’urbanisation, se contentant de subir les morts au moment des désastres.
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Le leadership environnemental, c’est aussi, pourtant, de traiter des questions susceptibles de faire le lit aux catastrophes climatiques. Cela passe, estiment les analystes, par un bon aménagement urbain, une meilleure gestion des eaux de pluies et des bassins versants, l’entretien des infrastructures routières, etc. Autant de préalables qui devraient figurer en bonne place de l’agenda des gouvernants du Gabon.
« Le Gabon, leader autoproclamé de la protection de l’environnement, est incapable d’anticiper ou mettre en place des plans d’urgences face aux catastrophes climatiques (…) La lutte pour la préservation de l’environnement ne saurait se limiter à mendier des crédits carbones. C’est maintenant qu’il faut démontrer votre Leadership », a notamment fustigé Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, leader Jeunesse et acteur de la société civile gabonaise. Vivement que cet appel soit entendu.