jeudi, mars 28, 2024
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    Gabon : impayés, malversations, kidnapping, suppression d’acquis sociaux, la CNSS tiendra-t-elle ? 

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    Nommé il y a un peu moins de six mois pour redresser le gouvernail d’une Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) à la dérive, Christophe Eyi, l’administrateur provisoire, doit faire face depuis quelques semaines à une série d’évènements perturbants. De l’arrestation d’agents pour détournements, au kidnapping de sa collaboratrice, en passant par la grogne des salariés protestant contre la suppression d’acquis sociaux, Christophe Eyi doit désormais faire face à une forte dégradation du climat social au sein de son entité, qui devrait sous peu, se matérialiser par une grève générale.

    S’il existe une entité représentative du climat socio-économique qui prévaut actuellement dans le pays, c’est bel et bien la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Endettée du fait d’une accumulation de choix d’investissements douteux et peu orthodoxes, en proie à des difficultés financières qui viennent de contraindre l’actuel comité de direction piloté par Christophe Eyi, à la fois à une baisse drastique de salaire et à la suppression d’acquis sociaux, en plein 0marasme économique, la CNSS est à la peine dans tous les compartiments.

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    En effet, alors qu’il dispose de tout juste un an pour mettre en place des réformes visant à sortir la Caisse de la crise, Christophe Eyi doit désormais faire face à une grogne sociale qui devrait paralyser ses velléités de changements. Créant une atmosphère encore plus délétère au sein d’une entité récemment touchée par le kidnapping présumé d’une auditrice interne, cette succession d’événements qui devrait déboucher sur une grève générale (le préavis ayant été reçu par la direction ce week-end), devrait un peu plus la mettre à mal. Au grand dam des retraités qui verront ainsi leur calvaire se poursuivre.

    Revendiquant principalement leur « 13ème mois » supprimé « au regard des difficultés financières que traverse la CNSS, de son incapacité à faire face à certains de ses engagements, notamment vis-à-vis des bénéficiaires des prestations sociales et des fournisseurs »,  comme on peut le lire dans une note interne, les salariés, représentés par Jocelyn Louis Ngoma représentant la coalition des syndicats composée du SynaCnss, du Synaps et du SypCNSS, semblent donc vouloir trouver un autre compromis.

    Si leurs revendications sont légitimes d’un point de vue légal, puisque comme l’a souligné le leader syndical « le code de sécurité sociale est bien précis. Il n’y a qu’un directeur général qui peut le faire. Nous n’avons pas signé de contrat avec l’actuelle administration provisoire, mais plutôt avec un DG et c’est lui qui devrait modifier les dispositions de notre contrat », il n’en demeure pas moins que la situation actuelle nécessite des sacrifices de la part de l’ensemble. Au pied du mur, Christophe Eyi qui selon les salariés, « commet la même erreur que la précédente direction », devra désormais trouver un compromis sous huitaine, au risque de voir la situation se détériorer.

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