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Commerce : pots-de-vin, frais non-officiels, au Gabon les consommateurs paient le prix de la corruption 

le coup de coeur

Alors que l’inflation ne cesse de galoper, plombant les finances des ménages et tirant vers le bas le pouvoir d’achat de ces derniers, la Banque mondiale s’est penchée sur les raisons de cette situation. Ainsi, d’après son récent rapport sur l’Économie du Gabon, et sa Note de conjoncture économique rendue publique le 9 décembre dernier à Libreville, la cherté de la vie et la pauvreté sont fortement tributaires à la fois d’une mauvaise conscience professionnelle et des mauvaises pratiques bureaucratiques.

Traitant des principaux problèmes structurels pour analyser la trajectoire économique du Gabon au cours des dernières décennies, ainsi que ses perspectives de croissance, le mémorandum économique récemment publié par la Banque mondiale a mis en évidence un certain nombre de failles dans le système commercial. Entravant l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages, ces failles contribuent fortement à l’insécurité alimentaire actuelle. 

En effet, bien que disposant d’un fort potentiel agricole, le Gabon qui reste encore fortement dépendant des importations alimentaires, voit plusieurs obstacles entraver le commerce des produits agricoles. Représentant  jusqu’à 14 % du coût final d’un grand nombre d’aliments pour les habitants, ces obstacles sont notamment matérialisés par le « versement de frais discrétionnaires aux points de contrôle le long des corridors commerciaux ». 

Estimés à environ « 46% de l’ensemble des frais payés pour le dédouanement d’un camion de 10 tonnes à la frontière entre le Cameroun et le Gabon », selon l’enquête réalisée par les équipes de la Banque mondiale, ces frais discrétionnaires payés par les commerçants ont donc un impact considérable sur le prix déboursé par les consommateurs. Prix auxquels s’ajoutent d’autres pots-de-vin et taxes payés par les commerçants auprès d’entités une fois les marchandises disponibles dans la capitale.

Accentuant l’insécurité alimentaire, favorisant la baisse drastique du pouvoir d’achat des ménages et entretenant la paupérisation des populations, ces nombreux aspects négligés par l’exécutif, peinent à développer une croissance durable plus verte et plus inclusive. Reste désormais à savoir si le gouvernement réussira à accroître l’efficacité et la transparence des activités commerciales et améliorer la circulation des biens, en appliquant des réformes, afin d’accroître la numérisation des services douaniers, simplifier la documentation en matière d’import-export et surtout rationaliser le nombre de points de contrôle. 

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