Après l’annonce de la prise du pouvoir et la dissolution des institutions du pays ce mercredi 30 août entre 3 h et 5h du matin, les militaires réunis au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), ont indiqué avoir procédé aux arrestations de plusieurs proches collaborateurs du président déchu Ali Bongo Ondimba.
Il s’agit du fils de l’ancien chef d’État, Noureddine Bongo Valentin, du porte-parole de la présidence de la République Jessye Ella Ekogha, Ian Ghislain Ngoulou, Mohamed Ali Saliou, Abdoul Oceni, ainsi que de plusieurs personnalités de son cabinet présidentiel et chef de file de sa formation politique le Parti Démocratique Gabonais (PDG), tels que Steeve Nzegho Dieko et Cyriaque Mvourandjami.
« Les personnes dont les noms suivent sont arrêtés notamment pour Haute trahison contre les institutions de l’Etat, détournement massif des deniers publics, malversations financières internationales en bandes organisées, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active et trafic de stupéfiants », a indiqué le porte-parole du CTRI.
Une enquête diligentée par les autorités compétentes a été lancée. A l’issue de cette dernière, les concernés devront répondre de leurs actes devant la loi.
Pour rappel, ce coup d’Etat intervient quatre (4) jours après les élections générales du 26 août dernier dont les résultats compilés de l’opposition donnaient le candidat consensuel Albert Ondo Ossa vainqueur devant le candidat sortant du PDG Ali Bongo Ondimba. Moins de trente minutes après la proclamation par Michel Stéphane Bonda du CGE à la télévision, des éléments de la Garde républicaine sont passés à Gabon 24 pour annoncer leur prise du pouvoir et la dissolution des institutions.
