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    Gabon : crise de sécurité imminente pour les infrastructures de l’ONDSC

    le coup de coeur

    Dans le paysage gabonais, la société L3C, prestataire de sécurité, se trouverait dans une impasse financière alarmante. Pendant 15 longs mois, elle aurait enduré des retards de paiement de la part de l’Office national de développement du sport et de la culture (ONDSC) dirigé avant la transition par Joannick Ngomo Obiang, rapportent nos confrères de GMT. Ce retard menacerait sérieusement la stabilité et l’opérabilité de l’entreprise, mettant en jeu le bien-être et la sécurité de ses employés.

    Face à cette crise, L3C aurait pris la décision drastique d’abandonner la protection des stades et hôtels Heliconia, des lieux qu’elle sécurisait sous contrat avec l’ONDSC. Cette décision découle directement des difficultés financières accentuées par l’incapacité à payer ses employés. Il s’agit d’un geste de survie pour la société mais qui expose ces sites majeurs à des risques accrus d’insécurité et de vandalisme.

    Escalade du conflit

    Ainsi, L3C affirme que l’ONDSC n’aurait pas honoré ses engagements financiers malgré les alertes répétées et les besoins critiques en fonds de la société de sécurité. Les dirigeants de L3C soulignent que, malgré une allocation budgétaire conséquente de 9 milliards de fcfa en 2023 pour l’ONDSC, la réaction de cette dernière face aux réclamations de paiement a été largement insuffisante.

    Par conséquent, l’escalade du conflit a été documentée à travers des correspondances officielles envoyées à l’ONDSC, mentionnant le possible abandon des sites si la situation financière de L3C ne s’améliorait pas. Dès lors, l’annonce de la cessation de surveillance en ce mois d’avril n’a été qu’une formalisation de la crise annoncée. Cette incapacité à maintenir la sécurité pourrait sévèrement impacter la réputation et la fréquentation de ces infrastructures.

    Trouver un nouveau prestataire

    Le départ de L3C pose un problème majeur pour l’ONDSC : trouver en urgence un nouveau prestataire capable de reprendre le flambeau sans compromettre la sécurité des lieux. Il est crucial que ce processus de transition soit géré avec la plus grande prudence pour éviter une détérioration plus grave des conditions de sécurité.

    En somme, l’affaire L3C-ONDSC représente un cas d’école sur l’importance de la bonne gestion des contrats et des obligations financières dans les partenariats public-privé. La situation actuelle souligne le besoin d’une vigilance et d’une gestion financière rigoureuse pour éviter des conséquences désastreuses pour la sécurité publique. 

    La responsabilité de l’ONDSC et son nouveau directeur général, le commandant Loïc Ngouayit-Kounda est maintenant de garantir que ces infrastructures restent des lieux sûrs. Il faut également qu’ils soient bien entretenus, en résolvant rapidement les défis financiers et administratifs rencontrés avec ses partenaires. La question à 1 franc cfa est celle de savoir si le cas de L3C n’est pas l’arbre qui cache la forêt. Un audit a-t-il été commandé depuis la prise de fonction du nouveau directeur général ? Nous y reviendrons. 

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