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Gabon : faux et usage de faux, usurpation de titres, malversations financières, l’ANPN symbole de la perversion de l’appareil étatique

le coup de coeur

Créé en 2002 sous l’impulsion d’Omar Bongo Ondimba, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) est aujourd’hui, à l’image des nombreuses agences et autres établissements publics,  victime de ses propres turpitudes. Entre faux et usage de faux, usurpation de titres, malversations financières, utilisation abusive des fonds dans le fonctionnement, fausse déclaration de qualifications et de compétences, cette agence qui jouissant sous le régime Ali Bongo Ondimba d’une totale autonomie et d’une quasi-totale impunité, vient d’être épinglée par la Taskforce sur les dettes intérieures et extérieures pour un montant se chiffrant à au moins 85 milliards de fcfa.  

C’est l’une des nombreuses révélations chocs à mettre à l’actif du rapport des 60 premiers jours de la Task Force sur la dette intérieure et extérieure. Après des opérations d’audit, de vérification et de contrôle réalisées par les équipes de Pierre Duro, il ressort que l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) a reçu pas moins de 85 milliards de fcfa au cours de ces dernières années. Témoignant de dérives hiérarchisées, ces 85 milliards de fcfa n’ont servi semble-t-il qu’à enrichir les uns et les autres, puisqu’à ce jour, cette entité ne dispose même pas d’un siège social qui lui est propre. 

En effet, alors que l’on aurait pu s’imaginer que ce montant aurait servi non seulement à l’entité de se doter d’un siège mais également d’investir de façon substantielle dans le secteur touristique gabonais qui reste jusque-là peu productif malgré l’arrivée de plusieurs milliers de touristes dans le pays, rien ou presque n’a été fait. Au contraire, cette agence longtemps restée la chasse-gardée de l’ancien ministre de l’Environnement Lee White, n’a réalisé aucun projet concret d’infrastructures, préférant dédier plus de 90% de ces 85 milliards de fcfa aux frais de fonctionnement. 

Plus grave encore, au terme des vérifications effectuées par les équipes de Pierre Duro, il en ressort des dérives managériales saisissantes allant du faux et usages de faux à l’usurpation flagrante de titre de colonel et commandant, fausses déclarations de qualification et de compétence, mauvaise gestion et utilisation frauduleuses des fonds liées au contentieux, utilisation abusive des fonds dans le fonctionnement, mauvaise gestion des opérations de surveillance, ou encore détournement des objectifs dédiés aux fonds des projets. Des dérives qui témoignent bien d’une forme certaine d’impunité. 

Gérée jusque-là par Hubert Ella Ekogha, frère aîné de l’ancien tout puissant porte-parole de la Présidence de la République du régime déchu, Jessy Ella Ekogha condamné pour divers crimes, l’ANPN dont les financements provenaient d’au moins 10 sources différentes (USFISH, Perenco, Total, GSEZ, Airtel, CAFI, Pmug, GEFACHE, Projet Elephant, Projet ARC Émeraude) doit donc plus que jamais rendre des comptes. A l’heure de la transition, cet organe bien qu’employant des Gabonais devrait logiquement être suspendu de toute activité le temps d’y voir plus clair. 

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