mardi, avril 30, 2024
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    Gabon : le cri de détresse des jeunes diplômés face à la limite d’âge pour l’accès à la Fonction publique

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    Les jeunes diplômés gabonais se retrouvent confrontés à un obstacle de taille dans leur quête d’emploi : la limite d’âge pour passer le concours de l’ENA, fixée à 33 ans. Malgré leurs démarches auprès des autorités compétentes, leur appel semble être resté lettre morte.

    Un collectif de jeunes a saisi le ministère de la Fonction publique dans l’espoir de trouver une solution à leur problème, mais leurs efforts n’ont pas encore abouti. Même en adressant un courrier à la présidence de la République, leur requête reste sans réponse. « Nous collectif des jeunes diplômés à la recherche d’emploi, avons l’insigne honneur de venir très respectueusement auprès de votre haute Autorité, solliciter votre intervention pour nous permettre de candidater, principalement au concours d’entrée à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) car, nous sommes inéligibles selon la limite d’âge que nous jugeons discriminatoire« , précise le courrier daté du 16 avril 2024.

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    Ainsi, la frustration monte parmi ces jeunes diplômés qui se sentent désormais exclus et ignorés par les autorités en place. Ils réclament une modification de la limite d’âge pour pouvoir mettre en avant leurs compétences et leur engagement envers leur pays. « Nous nous remettons à votre indulgence (président de la République, ndlr) pour que soit repoussée à 40 ans la limite d’âge des concours, afin de nous permettre de concourir ou qu’un autre mécanisme soit trouvé pour que nous ayons l’opportunité de faire valoir nos compétences et notre force de travail au sein de notre Nation”, lit-on dans ce courrier adressé au président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. 

    Malgré leurs tentatives de faire entendre leur voix, ces jeunes se heurtent à un mur de silence de la part des autorités de la Transition. Cette situation les pousse à se mobiliser et à chercher d’autres moyens, comme se faire relayer par les médias, pour attirer l’attention sur leur situation.

    Face à ce désarroi croissant, certains Gabonais expriment leur indignation devant ce qu’ils perçoivent comme un manque de considération de la part des autorités de la Transition au fait des décisions injustes prises par le régime déchu. Car si la Fonction publique n’est pas forcément la solution au regard des effectifs déjà pléthoriques, le gouvernement devrait proposer d’autres pistes de solutions pour rassurer ces compatriotes en détresse.

    La question qui se pose désormais est de savoir si ces jeunes diplômés arriveront à faire bouger les lignes et à obtenir gain de cause dans leur lutte pour l’égalité des chances dans l’accès à la Fonction publique dans un Gabon qui doit renaître de ses cendres après l’incendie laissé par le régime déchu.

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