Dans un geste audacieux marquant une rupture avec les pratiques passées, le Gabon s’apprête à revigorer son appareil étatique en élargissant l’accès à la fonction publique. Lors d’une conférence de presse conjointe tenue ce samedi 30 mars, le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) et le gouvernement de Transition représenté par son porte-parole Laurence Ndong, a annoncé une réforme significative dans la politique de recrutement des fonctionnaires et contractuels du pays.
Sous l’éclairage de Laurence Ndong, ministre de la Communication et des Médias, il a été divulgué que l’État procédera dorénavant à l’intégration dans la fonction publique des individus âgés jusqu’à 45 ans et des contractuels jusqu’à 54 ans. Nous n’avons cependant pas de détails sur la durée de cette mesure et son encadrement juridique.
Cette décision est perçue comme une mesure réparatrice pour les nombreuses carrières brisées par le gel du recrutement dans la fonction publique instauré sous le régime déchu ‘Ali Bongo Ondimba. Pour de nombreux Gabonais, cette annonce représente un rayon d’espoir après plus d’une décennie de préjudices et de limitations professionnelles qui, en conséquence, ont exacerbé le chômage et entravé le développement personnel.
« Nous intégrons les compatriotes comme fonctionnaires jusqu’à 44 ans et les contractuels jusqu’à 54 ans« , a souligné Laurence Ndong, envisageant ainsi une nouvelle dynamique dans la gestion des ressources humaines au sein de l’État. Cette initiative vise non seulement à redonner vie à des aspirations professionnelles longtemps entravées, mais aussi à injecter une nouvelle énergie et diversité de compétences au sein de l’appareil administratif. Elle en veut pour preuve, l’appel il y a quelques jours du Premier ministre à l’endroit de certains diplômés-chômeurs de l’Education nationale qui vont être intégrés sous peu.
Outre le bénéfice individuel, cette mesure promet d’engendrer une transformation positive au sein de la fonction publique, anticipant une amélioration de la prestation de services et une contribution accrue au développement national. Elle représente également un geste fort du gouvernement de Transition et du CTRI, illustrant leur volonté de corriger les erreurs passées et de s’engager dans une politique plus inclusive et équitable.