dimanche, mai 19, 2024
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    Gabon : que deviennent les agents du ministère de la Bonne gouvernance dissout en septembre 2023 ?

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    Depuis la dissolution du ministère de la Promotion de la Bonne gouvernance et de la Lutte contre la Corruption le 9 septembre 2023, la restructuration administrative semble avoir ménagé plus de confusion que de clarté au sein du secteur public gabonais. Un courrier daté du 25 avril émanant de la Direction générale du Patrimoine immobilier de l’État, demandant la restitution des bureaux occupés par l’ancien ministère, révèle les réalités précaires auxquelles sont désormais exposés les employés de l’État.

    L’instruction de libérer les locaux pour la Direction générale des Participations sur instructions du ministère du Budget et des Comptes publics, sans indications claires sur le devenir des missions et du personnel de l’ancien ministère disloqué, provoque à juste titre une onde de choc parmi les fonctionnaires affectés. Ces derniers, jusqu’alors actifs dans leurs fonctions dédiées à promouvoir la bonne gouvernance, se retrouvent dans un flou administratif et professionnel troublant.

    Absence d’affectations officielles

    Ce qui était autrefois une initiative applaudie pour lutter contre la corruption semble aujourd’hui abandonné sans une stratégie claire, ce qui interpelle quant à la direction que l’actuelle administration de transition souhaite vraiment prendre. La dissolution du ministère laisse présager une réduction de l’engagement direct de l’État dans des initiatives cruciales telles que la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, éléments indispensable pour un “Gabon Nouveau” promis par les dirigeants de la Transition.

    De plus, l’absence d’affectations officielles et la non-communication sur le futur des tâches de gouvernance relève non seulement d’un manque de préparation, mais aussi d’une possible régression dans les progrès effectués en matière de transparence et d’éthique gouvernementale. Pourtant, “gouverner, c’est prévoir”.

    Des méthodes de gouvernance de l’ancien régime ?

    Cette façon de faire pourrait malheureusement refléter des similitudes avec les méthodes de gouvernance antérieures sous Ali Bongo, souvent critiquées pour leur manque de vision à long terme et de cohérence. Si les intentions de la transition étaient de marquer une rupture significative avec le passé, l’approche actuelle ressemble davantage à une gestion ad hoc, qui pourrait être perçue comme un pilotage à vue, négligeant ainsi les principes de bonne gouvernance si cruciaux pour la stabilité et le développement d’une nation.

    Dans ce climat d’incertitude, les agents d’État gabonais et les observateurs de la politique intérieure restent vigilants, cherchant des signes clairs d’une transition qui non seulement réforme, mais renforce les structures administratives pour un futur plus transparent et juste. La gestion de cette transition sera indéniablement révélatrice du véritable cap que le Comité pour la transition et la restauration des institutions souhaite imposer pour le Gabon.

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