dimanche, mai 19, 2024
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    Marie J. Boulanga Moudiba : “Mon objectif principal était de développer et d’améliorer mes compétences en matière démocratique”

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    Dans une interview exclusive accordée à la rédaction d’Inside News241, Marie Jumella Boulanga Moudiba, médiatrice de la démocratie, a partagé les acquis du bootcamp de Kigali. L’événement organisé par la Fondation de l’innovation pour la démocratie du 28 avril au 2 mai 2024 au Rwanda a permis d’inculquer les valeurs de Nelson Mandela à une jeunesse africaine prête à relever les défis de demain. Entretien. 

    1. Quel était votre objectif principal en participant au bootcamp organisé par la Fondation de l’Innovation pour la Démocratie à Kigali ?

    Marie Jumella Boulanga Moudiba : Mon objectif principal était de développer et d’améliorer mes compétences en matière démocratique, explorer de nouvelles idées et méthodes pour renforcer ma participation citoyenne, mais surtout de contribuer à la création de solutions innovantes pour les défis démocratiques actuels.

    2. Comment la figure de Nelson Mandela a-t-elle influencé le programme et les discussions lors du bootcamp ? 

    La figure de Nelson MANDELA nous a inspiré en tant que participants, sa résilience, son leadership et son engagement en faveur de la justice sociale ont inspiré les participants que nous sommes à nous engager pleinement à l’instauration de la démocratie en Afrique.

    Les débats et thématiques étaient essentiellement axés sur le leadership, la réconciliation, le pardon et la justice sociale chers à Nelson MANDELA

    3. Pouvez-vous partager une expérience marquante que vous avez vécue pendant ces cinq jours à Kigali ?

    Chaque jour à Kigali a été une expérience marquante, car ce bootcamp a été conçu pour nous pousser à repenser nos perspectives et nos actions. Cependant, ce qui a vraiment eu un impact profond sur moi a été la visite du mausolée du Génocide. En voyant les conséquences dévastatrices des divisions ethniques, j’ai réalisé l’importance cruciale de combattre les discours tribalistes, notamment sur les réseaux sociaux. Cette expérience m’a profondément sensibilisé à l’urgence de promouvoir l’unité, la tolérance et la compréhension mutuelle pour construire des sociétés plus inclusives et pacifiques.

    4. Qu’avez-vous appris de plus significatif sur la médiation de la démocratie en Afrique ?

    L’une des leçons les plus significatives que j’ai apprises est l’importance de l’inclusion et de la participation citoyenne.

    En comprenant que la démocratie va au-delà des simples processus électoraux et nécessite également un engagement continu des citoyens à tous les niveaux de la société. La médiation implique la création des espaces où chacun peut faire entendre sa voix et participer activement à la prise de décision. J’ai également appris l’importance de la diversité et de la représentation dans les institutions démocratiques, ainsi que la nécessité de promouvoir l’éducation civique et le dialogue interculturel pour renforcer les fondements démocratiques en Afrique.

    5. Comment décririez-vous l’impact de cet événement sur votre vision de l’avenir de la démocratie en Afrique ?

    Ce bootcamp a élargi ma perspective et renforcé mon engagement envers le développement démocratique. Cet événement a renforcé ma conviction envers l’importance de l’inclusion, de la participation citoyenne et de la promotion des valeurs démocratiques pour bâtir des sociétés plus justes, équitables et durables en Afrique.

    6. Quels sont les défis que vous anticipez dans votre rôle de médiateur de la démocratie après ce bootcamp ?

    Les divisions sociales et politiques sont très souvent les causes de tensions et conflits au sein de nos communautés. C’est pourquoi j’entends avec les autres, participants mener des actions dans un premier temps sur les réseaux sociaux par la création de plusieurs plateformes pour sensibiliser les communautés, afin de favoriser l’inclusion sociale.

    Lutter contre la manipulation

    J’envisage également de lutter contre la manipulation de l’information qui constitue des défis majeurs dans la promotion de la démocratie, en sapant la confiance du public dans le processus démocratiques et en alimentant les divisions sociales.

    7. De quelle manière pensez-vous mettre en pratique les enseignements reçus à Kigali dans votre communauté ?

    Je compte dans les jours, mois à venir organiser des sessions de sensibilisation et des ateliers éducatifs au sein de ma communauté pour partager les connaissances acquises lors du bootcamp sur les principes de la démocratie, la participation citoyenne et les droits fondamentaux.

    8. Quelle est la signification du nom « Warithi Wa MANDELA » pour votre promotion, et pourquoi les organisateurs ont-ils choisi ce nom ?

    Le choix du nom Nelson MANDELA n’émane pas des organisateurs mais de l’ensemble des participants. Warithi Wa MANDELA en langue swahili veut dire en français “les héritiers de MANDELA”. Le choix de ce nom est lié à son héritage en tant que symbole de lutte pour la liberté,la justice et la démocratie, surtout sa résilience malgré les obstacles rencontrés sur le chemin de sa lutte. 

    Poursuivre l’œuvre de Mandela

    Son engagement en faveur de la paix, de la réconciliation et de la légalité à inspirer notre groupe par le choix de ce nom. Nous nous sommes donnés pour mission de continuer son œuvre.

    9. Quels étaient les aspects les plus enrichissants des échanges avec les autres jeunes Africains présents ?

    Les échanges avec les autres jeunes Africains présents ont été extrêmement enrichissants, car ils m’ont permis de découvrir une diversité de perspectives, d’expériences et de défis auxquels sont confrontés nos pays respectifs. Par exemple, discuter avec des participants venant de différentes régions d’Afrique m’a ouvert les yeux sur des problématiques spécifiques à leurs contextes locaux, et m’a permis d’apprendre des stratégies et des solutions innovantes utilisées dans d’autres pays pour promouvoir la démocratie et les droits de l’homme.

    Changement positif

    Ces échanges interculturels ont renforcé ma compréhension de la complexité des enjeux démocratiques en Afrique et m’ont inspiré à travailler en collaboration avec d’autres jeunes leaders pour créer un changement positif dans nos sociétés.

    10. Comment envisagez-vous de continuer à collaborer avec les autres participants du bootcamp dans le futur ?

    Avec les autres participants nous avons déjà créé une plateforme pour nous permettre d’échanger. Dans les prochaines semaines, créer sur le réseau social TikTok très suivi par les jeunes africains un compte qui nous permettra d’échanger une fois par mois au moins en live sur les thématiques touchant le développement de notre continent à long terme. Nous envisageons nous déployer dans nos pays respectifs.

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