Dans les paisibles environs de Makouké, un événement sans précédent vient bouleverser la tranquillité des habitants : un braquage audacieux au siège d’Olam Palm Makouké, au beau milieu de la nuit, entre le 27 et le 28 avril derniers. Ce qui fut autrefois un lieu sûr, rythmé seulement par le quotidien des opérations agricoles, est devenu la scène d’un scénario digne d’un film policier, avec un butin estimé à près de 100 millions de fcfa.
Parmi les principaux protagonistes de cette affaire, un garde de sécurité de l’entreprise, récemment appréhendé, et révélé être le cerveau de l’opération, selon nos confrères de Top Infos Gabon. Auprès de lui, un lycéen et un jeune au chômage, marquant ainsi un étrange mélange de jeunesse et de trahison interne. Ce garde, qui devait protéger les lieux, aurait choisi de détourner un énorme montant, soulevant des questions sur la sécurité et la surveillance au sein même de l’entreprise.
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La rapidité avec laquelle ce garde a été capturé, avec une part significative du butin en sa possession, pose une énigme fascinante sur la facilité apparente de l’accès à des sommes aussi importantes dans une industrie qui, par nature, devrait rendre une telle accessibilité impossible. Ceci alimente la grogne et le scepticisme parmi les habitants et les observateurs. Comment est-il possible qu’une telle quantité d’argent liquide soit simplement disponible, et ce, sans sécurité supplémentaire pour en garantir la protection ?
Evasion fiscale astucieuse ?
De plus, des voix s’élèvent pour critiquer la gestion et les mesures de sécurité d’Olam Palm, certains allant jusqu’à suggérer que ce vol pourrait camoufler une stratégie d’évasion fiscale astucieuse. Cette théorie, bien que spéculative, attire l’attention sur les pratiques financières de l’entreprise et la manière dont elles sont perçues par la communauté locale.
Une enquête en cours
L’enquête en cours doit éclaircir de nombreux points obscurs : les failles sécuritaires, les responsabilités internes et la traçabilité des fonds volés. Si les détails de cette affaire continuent de se dévoiler, il reste clair que l’incident du braquage de Makouké restera gravé dans la mémoire collective comme un rappel troublant des risques toujours présents, même dans les environnements perçus comme les plus sûrs.