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    Gabon : pas de mission d’observation de l’UE pour la présidentielle 2023

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    L’Ambassadrice de l’Union européenne au Gabon et à Sao Tomé et Principe, Rosário Bento Pais, a affirmé ce 08 février 2023 que l’institution dont elle est la représentante n’enverra pas de mission d’observation lors de la prochaine présidentielle qui sera organisée en août 2023 au Gabon.

    « Non, il n’y aura pas une mission d’observation électorale au Gabon pour les élections présidentielles de 2023 », a indiqué Bento Pais, répondant à une question posée lors d’une rencontre de presse à sa résidence sur le front de mer de Libreville.

    La raison évoquée par la représentante de l’Union Européenne est qu’il « n’ont pas été saisi » par le Gabon. La procédure exige que le déplacement de l’institution soit consécutif à la saisine par le gouvernement qui organise l’élection.

    Ce qu’il faut dire c’est que la déclaration de l’ambassadrice de l’Union européenne semble avoir en toile de fond un double message subliminal que partage plus d’un dans le pays, eu égard aux événements qui ont fait suite à la proclamation des résultats de la présidentielle de 2016. 

    De tout évidence, le message de Rosário Bento Pais est depuis sa divulgation source de plusieurs interprétations. Pour les uns, la présence de l’union européenne lors des prochaines échéances électorales est inutile, elle est égale en termes d’effet à son absence. 

    « Même si l’Union européenne avait envoyé les observateurs, ça devait changer quoi ? Souvenez-vous de 2016. Ça n’a rien changé. Le Premier ministre actuel les a nargué. L’union européenne était très impuissante. Au passage, ce sont eux qui soutiennent tout ce qui se passe en Afrique en particulier au Gabon. Rien ne m’étonne », a écrit en commentaire, Franck Ariel Thaddée, un internaute sur Facebook.

    Pour une autre partie de l’opinion nationale, l’annonce de l’Ambassadrice de l’Union européenne au Gabon et à Sao Tomé et Principe, Rosário Bento Pais, n’augure rien de positif à l’horizon. Elle est plus inquiétante et à prendre au sérieux.

    « Cela n’augure rien de bon. Que veut cacher le pouvoir en place ? Est-ce parce que le PDG au pouvoir n’a pas l’intention de passer le témoin aux autres ? », s’interroge Essanso Ngana, un autre internaute qui a réagi sur Facebook.

    Quoique l’on dise, la sortie médiatique de la responsable de l’UE au Gabon met une sorte de pression aux autorités gabonaises en vue de s’assurer de la transparence des élections à venir, vu que la chose ne semble pas être au programme ni une préoccupation des autorités gabonaises.

    Mieux, c’est également une sorte de sonnette d’alarme lancée à la communauté internationale à l’approche des élections générales, qui se préparent dans le pays sous un climat social et politique assez particulier.

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