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    Gabon : quel bilan pour le Haut conseil pour l’investissement près de 10 ans après sa création?

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    Réuni le 16 novembre 2022 à Libreville, le Comité de suivi « Public-Public » du Haut conseil pour l’investissement (HCI) a évalué les réformes proposées par la Fédération des entreprises gabonaises (FEG) pour l’amélioration du climat des affaires au Gabon. Censé jouer ce rôle de catalyseur des investissements à travers la mise en place d’outils pouvant faciliter les prises de décisions, ce HCI mis en sommeil pendant trois ans pour des raisons méconnues, tente aujourd’hui de se relancer en s’accrochant à la dynamique impulsée par la FEG. 

    Ministère de la Promotion des Investissements, Haut Conseil pour l’Investissement (HCI), Agence Nationale de la Promotion des Investissements (ANPI), et un ensemble d’incubateurs multisectoriels. A bien des égards le Gabon dispose d’un certain nombre d’outils capables de le propulser au devant de la scène des investissements. Hélas, entre une gouvernance qui fait défaut, une lenteur administrative ponctuée par des difficultés à migrer vers l’e-gouvernance dans un monde numérisé, le pays est à la traîne. 

    Éprouvant des difficultés en matière d’assainissement du climat des affaires qui ont conduit à la perte de 18 places dans le dernier classement Doing Business avant la disparition de celui-ci, le pays n’a, pour ainsi dire, jamais réussi à se positionner comme une terre attractive pour les investisseurs. Malgré la création d’une plateforme de dialogue public-public et public-privé sur les réformes liées à l’amélioration du climat des affaires au Gabon, qu’était le HCI créé le 25 février 2014, les échanges n’ont jusque-là pas porté leurs fruits alors que certaines des multinationale installées dans le pays (Eramet, Total, Perenco…) auraient pu être les moteurs de la diversification de notre économie. 

    Si aujourd’hui la volonté affichée par le gouvernement est de s’arrimer aux réformes impulsées par la FEG, dont les entreprises détiennent plus de 90% du PIB, nul doute que beaucoup restent encore à faire en matière d’amélioration du climat des affaires, et ce, en dépit de la création de plus de 15 990 entreprises en deux ans revendiquée par l’ANPI. Dans le contexte actuel, il faudra donc bien plus « qu’une batterie de réformes pour faciliter l’acte de l’investissement »,  comme évoqué par Hugues Mbadinga Madiya, ministre de la Promotion de l’Investissement et des Partenariats Public-Privé, mais une réelle volonté d’investir grâce aux fonds publics, dans les secteurs de base et notamment les infrastructures. 

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