Selon les prévisions de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), l’inflation pourrait connaître une hausse de 6,4% en zone Cemac au cours de cette année. L’annonce a été faite au terme de la première session de son Comité de politique monétaire (CPM) de l’année 2023, tenue le 27 mars à Yaoundé, la capitale camerounaise.
L’inflation sera portée par « la fonction produits alimentaires et boissons non alcoolisées », en lien avec la récente augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe dans certains pays de la communauté.
Le volume du crédit bancaire, censé diminuer avec la hausse des principaux taux directeurs de la banque centrale, est aussi annoncé à la hausse. A ce sujet, la Beac projette une augmentation des crédits à l’économie de 10% en 2023 dans la Cemac.
Il faut dire que l’une des conséquences de cette inflation est qu’au cours du CPM du 27 mars 2023, la Beac a décidé de relever de 50 points de base le taux d’intérêt des appels d’offres (Tiao), passant de 4,5% à 5% ; ainsi que le taux de la facilité de prêt marginal, qui passe de 6,25% à 6,75%.
C’est la 3e fois que ces taux directeurs sont relevés depuis mars 2022. Mais, l’on constate que cette augmentation des taux directeurs, destinée à combattre l’inflation au moyen du durcissement de l’accès au crédit bancaire, n’a pour l’instant pas arrêté les tensions inflationnistes ni la croissance du financement de l’économie.